Journal of Canadian Studies/Revue d études canadiennes | 2021

Grandeur et arrogance. Le général de Gaulle dans le Globe and Mail, 1958–1969

 

Abstract


Résumé:Cet article examine la perception du général Charles de Gaulle dans les pages éditoriales du Globe and Mail de son retour en politique en 1958 jusqu à sa démission en 1969. Cet exercice permet de replacer dans un contexte élargi la réaction du journal au fameux « Vive le Québec libre! » du président français au balcon de l hôtel de ville de Montréal le 24 juillet 1967. Le Globe and Mail s est beaucoup intéressé à la politique étrangère de la France et le portrait du président français que livrent ses pages éditoriales est le plus souvent avisé et nuancé. Trois situations internationales ont été retenues : la guerre en Algérie, les tentatives de la Grande-Bretagne d intégrer le marché commun européen et les positions critiques de la France à l égard de l Organisation du traité de l Atlantique Nord, puis son retrait de l organisation. Or, l analyse de cette perception en dit long sur le journal lui-même et permet, en fait, de circonscrire en partie l imaginaire politique canadien durant la décennie 1960. On y découvre que la rhétorique de la décolonisation est très présente, de même que le passé canadien de colonie autonome dans l Empire britannique.Abstract:This article examines the perception of General Charles de Gaulle in the editorial pages of The Globe and Mail, from his return to politics in 1958 until his resignation in 1969. This exercise makes it possible to place the newspaper s reaction to the French President s famous call Vive le Québec libre! from the balcony of Montreal City Hall on July 24, 1967 in a broader context. The Globe and Mail took a great deal of interest in France s foreign policy, and the portrait of the French President as depicted in its editorial pages is most often informed and balanced. Three international situations are examined: the war in Algeria, Great Britain s attempts to join the European Common Market, and France s critical positions in terms of the North Atlantic Treaty Organization, and then its withdrawal from the organization. The analysis of this perception says a great deal about the newspaper itself and allows us to partially define the Canadian political imagination in the 1960s. We discover that rhetoric and decolonization were very present, as was Canada s past as a self-governing colony of the British Empire.

Volume 55
Pages 31 - 56
DOI 10.3138/JCS.2019-0022
Language English
Journal Journal of Canadian Studies/Revue d études canadiennes

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