Archive | 2021

Recherche du CVM dans les réseaux d’eau potable – Retour d’expérience en Côtes-d’Armor

 

Abstract


L’expérience acquise dans les Côtes-d’Armor sur la commune d’Éréac a permis de définir une démarche cohérente permettant d’optimiser les tronçons de canalisations en polychlorure de vinyle (PVC) à remplacer pour éliminer le risque de dépassement de la limite de qualité concernant le chlorure de vinyle monomère (CVM). L’utilisation d’une modélisation hydraulique du fonctionnement du réseau d’alimentation en eau potable, qui permet de connaître les tronçons ayant un temps de contact supérieur à 48 h, est une première étape indispensable mais insuffisante pour délimiter les zones à risque réel. Cette modélisation qui s’appuie sur les consommations moyennes des abonnés concernés n’est généralement pas assez précise pour retracer la réalité de la circulation de l’eau. Le « risque CVM » se rencontre principalement en zone rurale, dans les secteurs et antennes à fort temps de séjour correspondant à un nombre d’abonnés limité.\nL’impact de la répartition de leur consommation réelle géolocalisée doit être pris en compte. En complément et pour chaque tronçon suspecté de relarguer des CVM une série d’analyses réalisées à différentes périodes au même point et espacées sur le linéaire des conduites d’amenée doit être effectuée après avoir supprimé les maillages. Une attention particulière doit être portée sur la maîtrise des incertitudes liées aux analyses de CVM dans l’eau (procédure de prélèvement et d’analyse) et leur interprétation doit prendre en compte la valeur élevée de cette incertitude pour des résultats situés autour de la limite de qualité de 0,5 μg/L. Les analyses doivent également être interprétées à l’aide d’une enquête de terrain afin de prendre en compte les caractéristiques réelles de la consommation des abonnés et éviter des conclusions erronées. Enfin, pour les réseaux complexes, il apparaît prudent d’adopter une démarche progressive étalée sur plusieurs campagnes de renouvellement afin d’optimiser les tronçons à renouveler et d’en limiter l’impact financier. La récente mise à jour en date du 29 avril 2020 de l’instruction relative au CVM dans l’eau destinée à la consommation humaine préconise une démarche logique d’actions à mettre en place qui prévoit des investigations permettant de limiter les coûts inhérents au renouvellement du réseau, solution préconisée à long terme. La démarche menée à Éréac s’intègre dans cette logique et a permis de mieux en cerner les difficultés.

Volume None
Pages 139-147
DOI 10.36904/TSM/202012139
Language English
Journal None

Full Text