Enfance | 2019

Sourires authentiques et sourires simulés : exploration oculaire et jugement chez les enfants

 
 
 
 

Abstract


EnglishThe goal of the present study is to examine the link between the perceptual and attentional processing of authentic and fake smiles through the recording of eye movements during an authenticity judgment task carried out with children. Children aged 6–7 and 9–10 were exposed to smiles that included the characteristics of an authentic smile (symmetrical Duchenne smile) as well as smiles without the activation of the Duchenne marker (non-Duchenne smile) and asymmetrical smiles (asymmetric Duchenne smile), which are two signs of non-authenticity. The results revealed that children, regardless of their age group, find symmetrical Duchenne smiles to be happier than asymmetrical Duchenne smiles, and that they find asymmetrical Duchenne smiles happier than non-Duchenne smiles. Participants also gave the expected answer more often for the symmetrical Duchenne smile and the non-Duchenne smile than for the asymmetrical Duchenne smile. However, the analysis of saccades and fixation times revealed no significant difference according to the type of smile (symmetrical Duchenne, asymmetrical Duchenne, non-Duchenne), and this was the case for both age groups. To summarize, eye movement patterns in children do not rule out the hypothesis of attention and perceptual limitations. The theoretical implications of the results are discussed and a link is made with previous studies in adults. francaisLe but de la presente etude est d’examiner le lien entre le traitement perceptuel et attentionnel des vrais et des faux sourires a l’aide de l’enregistrement des mouvements oculaires lors de la tâche de jugement de l’authenticite des sourires chez les enfants. Des enfants âges de 6-7 ans et 9-10 ans sont exposes a des sourires comprenant les caracteristiques d’un sourire authentique (Duchenne symetrique) ainsi que des sourires sans l’activation du marqueur de Duchenne (non-Duchenne) et des sourires asymetriques (Duchenne asymetrique), deux signes de non-authenticite. Les resultats revelent que les enfants, peu importe leur groupe d’âge, jugent le sourire Duchenne symetrique plus joyeux que le sourire Duchenne asymetrique et le sourire Duchenne asymetrique plus joyeux que le sourire non-Duchenne. Les participants donnent egalement la reponse attendue plus souvent pour le sourire Duchenne symetrique et le sourire non-Duchenne que pour le sourire Duchenne asymetrique. Toutefois, l’analyse des saccades et du temps de fixation ne revele aucune difference significative en fonction du type de sourire (Duchenne symetrique, Duchenne asymetrique, non-Duchenne), et ce pour les deux groupes d’âge. En somme, les tendances des mouvements oculaires chez les enfants ne permettent pas d’ecarter l’hypothese des limites attentionnelles-perceptuelles. L’implication theorique des resultats est discutee en plus de faire le lien avec les etudes anterieures chez les adultes.

Volume None
Pages 181-199
DOI 10.3917/enf2.192.0181
Language English
Journal Enfance

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