Staps | 2019

Les pionnières françaises du sport international des femmes : Alice Milliat et Marie-Thérèse Eyquem, entre tutelle médicale et non-mixité militante ?

 
 
 
 

Abstract


Dans l’entre-deux-guerres, Alice Milliat (1884-1957), presidente de la FSFSF (Federation des Societes feminines sportives de France) et de la FSFI (Federation sportive feminine internationale), accepte une adaptation partielle des epreuves sportives, tout en continuant a proner un sport de competition qui s’oppose aux volontes du CIO (Comite international olympique), de l’IAAF (International Association of Athletics Federations) et de nombreux medecins. Marie-Therese Eyquem (1913-1978), qui dirige le sport des femmes sous Vichy, place d’abord volontairement ses ecrits sous l’autorite du discours medical. Son ouvrage phare, La Femme et le sport, est preface par le Dr Boigey, qui suit l’adage aristotelicien «\xa0tota mulier in utero\xa0». Apres la guerre, elle participe a l’IAPESGW (International Association of Physical Education and Sport for Girls and Women), heritiere de la FSFI dans un cadre onusien. Tout au long de leurs carrieres, les deux pionnieres vont etre confrontees au pouvoir medical, et notamment aux discours qui oscillent entre prescriptions et proscriptions au sujet de la mise en mouvement des corps des femmes. Les pratiquantes et organisatrices s’adaptent tant dans le choix et les modalites des activites pratiquees que dans les pratiques de (non-)mixite dans le choix de la direction, entre transgression et compromis, entre integration, reproduction ou rejet des normes et injonction a la feminite dans les activites physiques.

Volume None
Pages 31-47
DOI 10.3917/sta.125.0031
Language English
Journal Staps

Full Text