Archive | 2019
« kostbar ist uns nur der augenblick des erkennens ». Une introduction à la lecture de Chlebnikov weint (2015) d’Anne Seidel
Abstract
Chlebnikov weint (2015), le premier recueil d’Anne Seidel (nee en 1988 a Dresde) est plus qu’un carnet de voyages, reels ou imaginaires, dans l’espace et la culture russes, et, plus generalement, slaves. Il fait se telescoper des images du present de l’Europe orientale postsovietique et du passe stalinien ou nazi au moyen de constellations figuratives que l’on peut comparer a l’image dialectique de Benjamin. Le recueil est porte par le principe de la difference et de la repetition, du cycle et de la variation, de la presence et de l’absence, dont la dialectique produit ce qu’Anne Seidel, a la suite de Mandelstam, appelle «\xa0l’instant de la (re)connaissance\xa0». C’est pourquoi, elle definit le poeme comme «\xa0forme de l’absence\xa0». A. Seidel se demarque ainsi de tout projet memoriel qui tend a ecraser l’objet evoque sous le poids du memorial.