Archive | 2019
La question cognitive dans la phonétique corrective : une approche exemplariste. Mémoire lexicale et fréquence : de nouveaux enjeux pour la didactique de la prononciation.
Abstract
Le behaviourisme inaugure l’approche psycholinguiste en didactique des langues par des methodes de correction phonetique s’appuyant sur un conditionnement par stimulus-reponse. L’ere cognitiviste suggere que les mecanismes articulatoires, en tant que processus automatique non doue de controle sont soumis a un apprentissage non conscient residant dans un reconditionnement auditif du crible phonologique dependant d’un apprentissage reflexif des gestes articulatoires.L’approche se poursuit avec la methode directe par un entrainement intensif d’ecoute et de discrimination des phonemes cibles. Le reconditionnement auditif permettrait de construire de nouvelles categories phonologiques par l’ecoute de grandes quantites d’inputs grâce a la capacite du sujet a faire des analogies par contact avec de nouvelles donnees en utilisant la notion connexionniste de «\xa0masse critique\xa0». Des les annees 60, a l’oppose des courants cognitivistes fondes sur l’hypothese que la correction phonetique repose sur un travail de perception, apparaissent des methodes articulatoires qui sont fondees sur la description articulatoire du son et un travail sur la cible articulatoire. Apres avoir decrit ces differentes approches, nous viserons un consensus entre les methodes basees sur la production et la perception au travers d’un travail sur la memoire qui prendrait tout aussi bien trace de la frequence optimale du son a acquerir que du geste qui l’accompagne. Existe-t-il une approche pouvant concilier le perceptif et le moteur et qui serait novatrice sur le plan cognitif ? Dans cette perspective, nous decrirons un protocole experimental developpe aupres d etudiants sinophones de niveau B1. Il se nomme FLE_PHONE et vise, a partir d une plateforme numerique, a la correction phonetique d etudiants de FLE (occlusives du francais pour un public sinophone et des voyelles /u/ et /y/ pour un public lusophone) via une methode de correction intensive.