Italies | 2019

La représentation de l’athlète grec entre mythe et découverte.

 

Abstract


Ma contribution voudrait se pencher sur l’evolution de la representation de l’athlete grec dans la peinture et la sculpture italiennes entre la fin du Quattrocento et le debut du XIXe siecle. Une representation qui se nourrit au depart du “mytheˮ de l’art grec plus que de sa reelle connaissance. Nous verrons alors que les figures les plus iconiques de l’athlete grec – le lutteur, le pugiliste et le discobole – telles que les representent entre autres Antonio del Pollaiolo, le Pordenone ou Bastianino, remises au gout du jour par le De arte gymnastica de Girolamo Mercuriale, sont le reflet d’un hellenisme philologique et erudit qui est celui des antiquari humanistes, grands collectionneurs de monnaies et de camees antiques et lecteurs passionnes des commentaires de Pline l’Ancien sur l’art grec. Si au debut du XIXe siecle Canova s’inspire encore d’un recit de Pausanias pour la realisation de ses pugilistes Creugas et Damoxene, le Discophore d’Andrea Appiani temoigne quant a lui de l’enthousiasme suscite par la decouverte recente du celebre Discobole Lancellotti, mais aussi d’une sensibilite neoclassique qui, depassant la reinterpretation stylistique de la Renaissance, prone un retour a l’antique par le biais de l’etude de l’art grec et considere les vestiges comme des œuvres d’art a part entiere et non plus comme simples temoignages d’un passe glorieux.

Volume None
Pages 35-62
DOI 10.4000/italies.6899
Language English
Journal Italies

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