Urban History Review-revue D Histoire Urbaine | 2019

D’un stade mal-aimé à un stade oublié: l’Autostade de Montréal

 
 
 
 

Abstract


Erige sur un secteur demantele dans le cadre de la planification de l’Expo 67 (Goose Village), l’Autostade fut construit pour devenir «\xa0le stade\xa0» et l’enceinte sportive principale de cette exposition universelle. Finance presque entierement par le secteur prive et concu par les architectes Victor Prus et Maurice Desnoyers dans l’optique de devenir une structure amovible et demontable, ce stade fut toutefois rapidement considere comme une simple solution de rechange pour differents evenements festifs et sportifs. Remis a l’avant-scene en 1975 pour pallier aux deboires financiers et de construction du Stade olympique, l’Autostade fut de nouveau ecarte pour des raisons principalement politiques. Par le biais d’une analyse de divers fonds d’archives et de plusieurs ecrits scientifiques, cet article permet de retracer la «\xa0vie\xa0» relativement courte de l’Autostade (1966-1978), oeuvre architecturale ayant naviguee d’un statut de mal-aime voire d’incompris a celui de grand oublie du paysage festif et sportif montrealais, et par le fait meme de demontrer a quel point cette infrastructure a ete au coeur d’importants debats politiques et economiques a cette epoque. Parallelement, cette etude met en lumiere le caractere architectural novateur de ce stade peut-etre trop avant-gardiste pour des elites locales ayant eu constamment du mal a envisager sa gestion, a un point tel que ce modele de gouvernance relativement improvise se reproduisit a l’occasion des Jeux Olympiques de 1976.

Volume 46
Pages 7-21
DOI 10.7202/1059111AR
Language English
Journal Urban History Review-revue D Histoire Urbaine

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