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Invoquer les communs : migrants mayas et quartiers informels de squatteurs au Mexique

 

Abstract


La Riviera Maya, au Mexique, est devenue le terrain de jeu des riches et des celebrites. Le passage du tourisme de masse aux boutiques haut de gamme et au tourisme elitiste a provoque un vaste developpement le long de cet axe. A cote de ce paradis se trouvent des bidonvilles sans eau courante ni electricite. L’explosion du prix de l’immobilier et l’erosion des communs rendent les choses difficiles pour les travailleurs emigres, la plupart etant Autochtones et travaillant dans l’industrie touristique pour pouvoir acquerir une terre et un logement. Cet article examine le cas des migrants mayas qui vivent dans une colonia de squatteurs, la Colonia Mario Villanueva. Squatter est, depuis longtemps, une pratique qui permet d’acceder a la terre. Pourtant, les squatteurs sont confrontes a des menaces constantes d’expulsion de la part des proprietaires fonciers et de l’Etat qui leur refusent l’acces aux services publics de base comme l’eau courante, l’electricite et les routes goudronnees. Malgre les epreuves et le manque de services publics, les migrants mayas considerent leur lutte pour le logement comme enracinee dans les pratiques foncieres communautaires autochtones et comme une forme de resistance contre l’Etat et le capital mondial. Cette etude de cas illustre la maniere dont le concept de «\xa0communs\xa0» est invoque dans un milieu urbain ou la propriete privee est enchevetree avec la diminution du soutien que l’Etat apporte a un regime foncier communautaire et aux services publics.

Volume 43
Pages 111-130
DOI 10.7202/1067022ar
Language English
Journal None

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