[Découverte inattendue] Des chercheurs ont récemment mené une analyse approfondie du génome d’Anopheles gambiae, un moustique associé au paludisme, révélant de nombreuses connaissances jusqu’alors inattendues. Avec les progrès de la technologie génomique, cette recherche aura non seulement un impact profond sur les politiques de santé publique, mais pourrait également fournir de nouvelles stratégies pour le contrôle futur des maladies.
Anopheles gambiae est le principal vecteur du paludisme, notamment en Afrique subsaharienne. La complexité de l'espèce ce moustique n'a été reconnue qu'en 1960, et au moins sept espèces morphologiquement indiscernables ont été reconnues, dont Anopheles arabiensis, Anopheles melas et Anopheles quadriannulatus. Les espèces du groupe présentent également des traits comportementaux différents ; par exemple, Anopheles gambiae se nourrit généralement d’humains, tandis qu’Anopheles quadriannulatus se nourrit davantage d’animaux.
Le génome d'An. gambiae a été séquencé trois fois, analysant le type M, le type S et le type mixte. Des études sur ces génomes ont révélé la présence d’environ 90 miARN, ce qui peut aider les scientifiques à mieux comprendre leurs caractéristiques génétiques. De plus, les éléments transposables de cette espèce occupent environ 13 % du génome, une proportion similaire à celle de la drosophile, mais avec des compositions significativement différentes, ce qui peut refléter la diversité des éléments transposables appartenant à ces espèces.
Les polymorphismes d'un seul nucléotide ont montré une grande diversité chez An. gambiae, en particulier dans les gènes du cytochrome P450, avec une variation tous les 26 nucléotides.
An. gambiae transmet non seulement le paludisme causé par Plasmodium falciparum, mais sert également de réservoir au parasite Wuchereria bancrofti, responsable de la filariose lymphatique. Les chercheurs développent de nouvelles mesures de contrôle, telles que la technologie du transfert génétique, pour lutter contre ces moustiques. Le développement de cette technologie a non seulement le potentiel d’ajuster la capacité de reproduction des moustiques, mais espère également réduire leur taux de transmission des parasites du paludisme.
Ces dernières années, l’application de technologies d’édition génétique telles que CRISPR/Cas9 a provoqué une révolution dans la recherche, en particulier dans la recherche génétique sur An. gambiae. Cette technologie permet non seulement de contrôler avec précision les gènes des moustiques, mais également de réduire considérablement leur capacité à transporter et à propager le paludisme. L'étude de Dong et al. en 2018 a démontré que l'utilisation de U6-gRNA+Cas9 dans An. gambiae peut prévenir efficacement l'infection par Plasmodium berghei, ouvrant une nouvelle direction pour la prévention et le contrôle futurs des maladies.
La technologie de transmission génétique devient progressivement un outil efficace dans la lutte contre les moustiques, notamment pour contrôler leur reproduction et la propagation des maladies infectieuses.
Malgré ces découvertes sans précédent, le contrôle et la gestion d’An. gambiae restent difficiles. La grande adaptabilité de ces moustiques rend leur contrôle un défi permanent, et les nouvelles biotechnologies peuvent offrir de l’espoir pour l’avenir, mais elles soulèvent également de nombreuses questions éthiques et écologiques. Par exemple, la technologie de transmission génétique entraînera-t-elle des changements irréversibles dans les écosystèmes ? Quelles seront les conséquences si la campagne de lutte contre les moustiques échoue ?
Les recherches des scientifiques ont révélé le génome d’An. gambiae, révélant ainsi les secrets potentiels de ce vecteur de maladie, avec des implications importantes pour les stratégies de santé publique. Cependant, alors que nous nous efforçons de résoudre ces mystères non résolus, quelles mesures responsables devrions-nous également envisager pour assurer la coexistence à long terme de l’équilibre écologique et de la santé humaine ?