En sciences de l’environnement, les mesures des concentrations de polluants sont utilisées pour évaluer les risques pour la santé publique. Alors que l’industrie continue de synthétiser de nouveaux produits chimiques, la réglementation de ces substances nécessite une évaluation des dangers potentiels afin de protéger la santé humaine et l’environnement. Les évaluations des risques fondées sur des données scientifiques sont désormais considérées comme essentielles pour prendre ces décisions. Cet article explorera la controverse et le potentiel futur de la concentration sans effet nocif observé (NOEC) et d’autres paramètres connexes, et fournira un aperçu des défis que posent ces normes.
La concentration sans effet nocif observé (NOEC), en tant que paramètre d'évaluation du risque, représente la concentration d'un polluant qui n'est pas nocive pour l'espèce concernée sous l'effet étudié. Les NOEC constituent souvent le point de départ des politiques environnementale. Bien que l’existence des NOEC ne soit pas très controversée, il existe de nombreux désaccords quant à l’attribution de leurs valeurs. L’approche standard actuelle consiste à exposer les animaux à différentes concentrations d’un produit chimique et à observer les effets sur leur survie, leur croissance ou leur reproduction.
Ces études de toxicité aboutissent généralement à une NOEC, mais un certain nombre d'auteurs ont fortement critiqué cette pratique pour des raisons statistiques et soutiennent que l'utilisation des NOEC devrait être abandonnée.
En guise d'alternative, un concept a été proposé : l'ECx, qui représente la concentration qui présente x % de l'effet (par exemple, l'EC50 dans une expérience de survie signifie que 50 % des animaux testés mourront à cette concentration). . Cependant, l’application de l’ECx est également confrontée à des défis en matière d’évaluation des risques. Toute valeur de x autre que zéro peut donner l’impression d’accepter l’impact, ce qui contredit l’objectif de maximisation de la protection de l’environnement. De plus, les valeurs ECx dépendront du temps d’exposition. À mesure que le temps d’exposition augmente, la valeur ECx pour la survie diminue jusqu’à ce qu’un état d’équilibre soit atteint.
Cela est dû au fait que ces effets dépendent des concentrations internes et nécessitent du temps pour que le composé pénètre dans le corps de l’organisme testé. Toutefois, les paramètres sublétaux (par exemple, la taille du corps, le rendement reproductif) peuvent présenter des schémas d’effets plus incertains au fil du temps.
Les approches biologiques visent non seulement à décrire les effets observés, mais également à comprendre les processus sous-jacents à ces effets, tels que la toxicocinétique, la mortalité, l’alimentation, la croissance et la reproduction. Cette approche commence par décrire les processus par lesquels un organisme absorbe et excrète un composé, puisque les effets ne peuvent se produire qu’une fois que le composé est entré dans l’organisme. NOEC est l'un de ses paramètres de modélisation. De telles approches basées sur la biologie peuvent utiliser la théorie du budget énergétique dynamique pour intégrer de multiples facteurs de stress et processus actifs dans des conditions de terrain.
L’influence de ces multiples facteurs de stress est éliminée dans la procédure de test standard car l’environnement local est maintenu constant pendant les tests.
Les problèmes environnementaux devenant de plus en plus graves, il est particulièrement important d’améliorer les normes d’évaluation des risques. Les scientifiques recherchent des méthodes d’évaluation plus précises pour faire face aux menaces complexes pesant sur les écosystèmes. En plus des NOEC et ECx traditionnels, de nouvelles approches telles que les modèles biologiques et la théorie du budget énergétique dynamique peuvent nous fournir des informations plus complètes et nous aider à mieux comprendre les impacts environnementaux des produits chimiques. En outre, des études futures pourraient également explorer l’association entre la biodiversité, les interactions entre les espèces et d’autres facteurs écologiques avec les effets des polluants.
Compte tenu de ces résultats, tous les scientifiques estiment-ils que le rôle des NOEC dans l’évaluation des risques est clair ?