Dans le processus de réponse inflammatoire, RAGE (récepteur des produits finaux de glycation avancée) joue un rôle crucial. Depuis sa première description en 1992, RAGE a fait l’objet d’études approfondies et est considéré comme un récepteur de reconnaissance de formes capable de détecter divers signaux inflammatoires.
"Dans le diabète et d'autres maladies chroniques, le nombre de ligands RAGE augmente et on suppose qu'ils jouent un rôle pathogène dans diverses maladies inflammatoires."
La fonction de RAGE dépend principalement de sa structure, notamment du type lié à la membrane (mRAGE) et du type soluble (sRAGE). RAGE lié à la membrane contient trois composants principaux : le domaine externe, le domaine transmembranaire et le domaine intracellulaire. Il peut activer les voies de transduction du signal intracellulaire par interaction avec ses ligands, déclenchant ainsi des réponses inflammatoires.
"sRAGE fonctionne comme une main agrippante, capable de neutraliser les ligands de RAGE et de les empêcher de déclencher d'autres réponses immunitaires."
RAGE peut se lier à divers ligands, notamment les protéines AGE, HMGB1 et S100. Cela en fait un récepteur multiligand capable de signaler une régulation sous divers stress physiologiques et pathologiques. La présence de ces ligands est étroitement liée aux réponses inflammatoires et peut influencer la progression de la maladie.
Des études ont montré qu'il existe plusieurs polymorphismes mononucléotidiques dans le gène RAGE, et que ces variations génétiques peuvent affecter la susceptibilité d'un individu aux réponses inflammatoires et au risque de maladie. Différents facteurs comportementaux et environnementaux peuvent également interagir pour influencer l’expression de ces polymorphismes, affectant ainsi le fonctionnement de RAGE et le développement de maladies associées.
Le double rôle de RAGE est que, tandis que le RAGE lié à la membrane active les voies inflammatoires, le RAGE soluble tente de réduire cette stimulation en neutralisant les ligands. Cela rend l’équilibre entre les deux très important. Dans le contexte de maladies chroniques, telles que le diabète ou la maladie d'Alzheimer, un excès de RAGE lié à la membrane peut aggraver la maladie, et l'augmentation des taux de sRAGE peut avoir un effet soulageant.
"En cas d'aggravation de l'inflammation, l'augmentation du sRAGE peut avoir un effet protecteur et inhiber la progression de la maladie."
Étant donné que RAGE joue un rôle clé dans le développement de diverses maladies, les thérapies ciblant ce récepteur ont attiré l'attention des chercheurs. La recherche est en cours dans différentes directions, notamment sur les petites molécules qui bloquent la liaison du ligand à la surface de RAGE, ainsi que sur de nouvelles stratégies thérapeutiques en régulant les niveaux de sRAGE. Ces études devraient explorer l'interaction entre RAGE et ses ligands, permettant ainsi des stratégies de régulation de l'inflammation plus efficaces.
Le double rôle de RAGE a en effet suscité de nombreux débats au sein de la communauté universitaire. D’une part, son rôle dans l’induction de l’inflammation ne peut être ignoré ; d’autre part, l’amélioration de sa variante soluble pourrait devenir une voie envisageable pour un traitement futur. Dans de telles circonstances, comment devrions-nous mieux équilibrer ces deux rôles de RAGE pour faire face aux défis de plus en plus complexes liés aux maladies liées à l’inflammation ?