Avec les progrès de la chirurgie cardiaque, de plus en plus d'enfants parviennent à se rétablir avec succès, mais il existe une condition qui ne peut être ignorée et qui rend les parents anxieux, à savoir la tachycardie ectopique jonctionnelle (JET). Ce syndrome cardiaque rare survient généralement après une chirurgie cardiaque et est surtout visible dans les 24 à 48 heures suivant l’intervention. L'apparition du JET affecte non seulement le processus de récupération de l'enfant, mais peut même entraîner des complications, devenant un ennemi mystérieux dans la récupération postopératoire.
Normalement, l'activité électrique du cœur commence dans le nœud sino-auriculaire (nœud SA), puis se propage jusqu'au nœud auriculo-ventriculaire (nœud AV) et atteint les ventricules par le faisceau de His. Cependant, les patients atteints du syndrome JET présentent des anomalies dans la voie de conduction des signaux électriques, ce qui fait que leur cœur bat plus vite que la normale.
La cause du JET est souvent liée à la manipulation du tissu du nœud AV environnant pendant la chirurgie, mais cette théorie reste controversée.
Pendant l'opération, le tissu cardiaque peut être manipulé, ce qui entraîne une activité électrique anormale associée au nœud AV. Ce phénomène est plus prononcé chez certains patients pédiatriques et ne se limite pas aux effets de la chirurgie.
Le diagnostic du JET repose principalement sur l’électrocardiogramme (ECG) à 12 dérivations. Les symptômes typiques comprennent une augmentation du rythme cardiaque, généralement entre 170 et 260 battements par minute. Le complexe QRS est généralement étroit mais peut être plus large en cas de bloc de branche.
Dans le cas du syndrome JET, le nœud AV peut être incapable de conduire les signaux électriques des ventricules vers les oreillettes, ce qui entraîne une activité discordante entre les oreillettes et les ventricules.
En administrant de l'adénosine, les médecins peuvent différencier la JET des autres formes de tachycardie auriculaire ou ventriculaire, telles que la tachycardie par réentrée nodale auriculo-ventriculaire (AVNRT). Une telle analyse peut aider à déterminer le plan de traitement le plus approprié.
Le traitement vise à réduire la fréquence cardiaque et comprend la correction de l’acidose, l’ajustement des niveaux d’électrolytes et l’utilisation de médicaments antiarythmiques.
Pour les patients atteints de JET, les médicaments tels que le propranolol et le vérapamil sont des options courantes.
Compte tenu des effets secondaires possibles, les médecins choisissent généralement le schéma thérapeutique le plus approprié en fonction de l’affection. Pour les symptômes fréquents du JET, l’ablation par cathéter peut être un traitement alternatif viable, bien que cette procédure comporte toujours un risque de complications.
Le JET survient le plus souvent chez les enfants hospitalisés pour une chirurgie cardiaque, les proportions touchées variant selon le type de chirurgie. Selon les statistiques, le risque de survenue d’un JET après une chirurgie de la tétralogie de Fallot est relativement élevé.
Lorsque les parents sont confrontés au syndrome JET chez leurs enfants après une intervention chirurgicale, il s’agit sans aucun doute d’un défi de taille. Comprendre comment fonctionne cette maladie et comment la traiter peut non seulement aider les parents à réduire leur anxiété, mais aussi permettre aux médecins et aux patients de s’attaquer conjointement à ce phénomène épidémiologique.
Face au JET, les parents sont-ils prêts à mener cette bataille contre la santé cardiaque ?