Chaque automne, la mystérieuse chenille légionnaire d'automne (Spodoptera frugiperda
) attire à nouveau l'attention du monde agricole. Ce ravageur de la fin de l’été et du début de l’automne, particulièrement connu pour le comportement destructeur de son stade larvaire, cause des dégâts importants aux cultures en Amérique du Nord et du Sud. Dans cet article, nous explorons leur répartition géographique, leur cycle de vie et leurs capacités de migration, et comprenons l’impact de tout cela sur la production agricole.
La chenille légionnaire d'automne est originaire des régions de l'est et du centre de l'Amérique du Nord et du Sud, mais comme elle ne peut pas survivre à des températures inférieures à zéro, elle ne peut hiverner que dans des endroits comme le Texas et la Floride, dans le sud des États-Unis. Cela fait de la chenille légionnaire d’automne un ravageur important dans le Sud-Est. Selon les saisons, il se propage vers le nord, dans l’est des États-Unis et dans le sud du Canada, à la recherche de sources de nourriture adaptées.
« La répartition mondiale potentielle de ces insectes montre que la dynamique saisonnière de répartition observée en Amérique du Nord est également évidente en Europe, en Afrique du Sud, en Chine et en Australie. »
Le cycle de vie de la chenille légionnaire d’automne dépend entièrement de la saison et des conditions environnementales dans lesquelles elle vit. Le cycle de vie complet s'effectue en environ 30 jours en été et en environ 60 jours au printemps et en automne. En hiver, son cycle de vie s'étend de 80 à 90 jours.
Les larves de la chenille légionnaire d'automne se nourrissent principalement de cultures telles que l'herbe et le maïs, et sont connues pour consommer plus de 80 espèces de plantes différentes. Ce comportement d'alimentation de masse leur a valu le surnom de « punaises de l'armée ». Malgré leur pouvoir destructeur, certaines variétés de maïs sont partiellement résistantes à ces insectes.
Les vers légionnaires d'automne adultes sont capables de voler sur de longues distances et, même dans les régions du nord où ils ne peuvent pas hiverner, ils sont capables de migrer vers le sud jusqu'aux États-Unis et au sud du Canada pendant les mois les plus chauds. Chaque génération migre à un rythme étonnant, estimé à environ 483 kilomètres par génération. Certains scientifiques pensent que cette migration rapide pourrait être influencée par les forces aérodynamiques du front météorologique.
Impact sur l'agriculture« La migration rapide des chenilles légionnaires d'automne n'est pas seulement une stratégie de survie, mais aussi une réponse au changement climatique. »
La chenille légionnaire d’automne est devenue une menace potentielle pour l’agriculture dans le monde entier en raison des dommages qu’elle cause à de nombreuses cultures. Les pertes économiques causées chaque année par ces insectes ne peuvent être sous-estimées. L’Organisation internationale de l’agriculture estime que si des mesures de contrôle efficaces ne sont pas prises, la chenille légionnaire d’automne entraînera des pertes de production de maïs pouvant atteindre 17,7 millions de tonnes métriques. Cela signifie que des circonstances incontrôlées pourraient conduire à une menace pour la sécurité alimentaire mondiale.
Face à la menace des chenilles légionnaires d'automne, les agriculteurs doivent prendre diverses mesures pour protéger leurs cultures. Cela comprend l’utilisation généralisée de pesticides, l’utilisation de techniques telles que la pulvérisation appliquée par des drones agricoles et la sélection de cultures compagnes qui ne sont pas sensibles à la chenille légionnaire d’automne. De plus, la promotion de la recherche sur de nouvelles méthodes de lutte biologique, comme l’utilisation de guêpes parasites et de virus d’insectes, est également une méthode émergente dans la lutte contre les chenilles légionnaires d’automne.
Conclusion« Plutôt que de s’appuyer uniquement sur la lutte chimique, une stratégie de gestion intégrée constitue le meilleur moyen de lutter contre la chenille légionnaire d’automne. »
La migration des vers légionnaires d’automne et les impacts qu’ils provoquent constituent un sujet complexe. La communauté scientifique approfondit ses recherches sur son comportement et ses impacts écologiques, espérant trouver des méthodes de contrôle efficaces pour protéger la production agricole. Mais au fond, sommes-nous conscients des dangers et ne prenons-nous pas suffisamment de mesures pour empêcher leur propagation ?