La signalisation entre les cellules joue un rôle clé à la fois au sein des cellules et dans leur environnement. La signalisation autocrine, qui se sécrète et reçoit des signaux, peut agir comme catalyseur de la progression du cancer dans certains cas. Récemment, des études ont montré que la voie de signalisation Wnt pourrait devenir une cible potentielle pour une nouvelle génération de traitements contre le cancer, notamment dans le traitement des tumeurs qui dépendent de cette voie.
Les voies de signalisation autocrine jouent un rôle important dans la prolifération et la survie des tumeurs.
Les signaux chimiques libérés par les cellules autocrines, tels que les cytokines ou les facteurs de croissance, favorisent les changements cellulaires et la prolifération en se liant à leurs propres récepteurs, tels que l'interleukine-1 (IL-1) dans les monocytes et les cellules T activées (. IL-2) dans . Ces signaux favorisent non seulement les réponses immunitaires, mais contribuent également à l’autostimulation des cellules tumorales.
En particulier dans la progression du cancer, le rôle des voies de signalisation autocrine devient de plus en plus important. Les cellules tumorales utilisent ces facteurs endocriniens pour auto-promouvoir les signaux de croissance afin de soutenir leur survie et leur propagation. Ce mécanisme a été observé dans divers cancers, notamment le cancer du côlon et du sein.
La voie de signalisation Wnt joue un rôle important dans la régulation de la prolifération et de la différenciation cellulaire. Lorsque cette voie de signalisation fonctionne correctement, elle stabilise la β-caténine et empêche sa dégradation. Cependant, lorsque des suppresseurs de tumeurs tels que APC ou Axin sont mutés, cet équilibre est rompu et la β-caténine s’accumule de manière excessive, conduisant finalement à l’expression d’oncogènes. Ce processus est particulièrement évident dans le cancer du côlon, où des mutations permettent aux cellules tumorales de s'auto-stimuler la prolifération et d'échapper à l'apoptose.
La dérégulation de la signalisation Wnt est associée à l'activation de type dans les cancers humains.
En plus de la voie de signalisation Wnt, l'IL-6 et le facteur de croissance endothélial vasculaire (VEGF) sont également des facteurs autocrines importants. Il a été confirmé que l'IL-6 est liée au développement du cancer du poumon et du cancer du sein dans plusieurs études. En particulier dans le cas de la surexpression de HER2, la sécrétion d'IL-6 augmente considérablement la capacité de prolifération des cellules cancéreuses. De plus, le VEGF joue un double rôle dans la prolifération tumorale et les métastases. Il participe non seulement à l’angiogenèse tumorale, mais soutient également la survie et la migration des cellules tumorales.
Les métastases sont l'une des principales causes de décès par cancer. Des études ont montré que la signalisation autocrine du PDGF (facteur de croissance dérivé des plaquettes) joue un rôle important dans le maintien de la transition épithéliale-mésenchymateuse (EMT), un processus qui serait étroitement lié aux métastases cancéreuses. Lorsque les cellules tumorales favorisent elles-mêmes la survie grâce à la signalisation autocrine PDGFR, leur capacité à métastaser est considérablement augmentée.
Les cellules tumorales peuvent exprimer sélectivement des facteurs autocrines spécifiques pour favoriser leur caractère invasif.
Grâce à une meilleure compréhension des mécanismes de signalisation autocrine, les chercheurs commencent à explorer de nouveaux traitements ciblant ces voies. Par exemple, interférer avec les interactions ligand-récepteur de la signalisation Wnt pourrait devenir une nouvelle stratégie pour le traitement du cancer. La voie de signalisation VEGF offre également une nouvelle opportunité d’inhiber la croissance tumorale de l’intérieur vers l’extérieur. Le ciblage de la relation de signalisation HER2-IL-6-STAT3 pourrait également inspirer de nouvelles options de traitement.
Dans le domaine de la signalisation PDGFR dans le cancer du sein, les chercheurs explorent de nouveaux médicaments susceptibles d'interférer avec la signalisation autocrine dans les cellules tumorales et évaluent leurs effets sur les métastases tumorales et la résistance aux médicaments. De plus, les recherches menées ces dernières années ont montré que la signalisation autocrine peut même conduire, dans certains cas, à une résistance accrue des cellules cancéreuses au traitement.
En explorant le rôle des voies de signalisation autocrine, les scientifiques ont non seulement amélioré notre compréhension des mécanismes complexes du cancer, mais ont également mis au point de nouveaux traitements. À mesure que la recherche s'approfondit, pouvons-nous trouver un moyen de déchiffrer le « code » de la signalisation autocrine, qui jouera un rôle clé dans le futur traitement du cancer ?