Dans la recherche en psychologie et en sciences sociales, la validité du construit est un indicateur clé pour évaluer si un outil de mesure reflète avec précision les concepts décrits dans une théorie. Mais comment pouvons-nous être sûrs que ces outils de mesure reflètent réellement la théorie qui les sous-tend ? Il s’agit d’un défi de longue date impliquant la formulation de la théorie, le choix des mesures et la collecte des données.
La validité constructive est une évaluation de nature holistique qui englobe toutes les autres preuves de validité, y compris la validité du contenu et la validité des critères.
Selon la théorie moderne de la validité, la validité du construit est considérée comme la préoccupation globale de la recherche de validité, se concentrant sur la question de savoir si les valeurs mesurées reflètent raisonnablement le construit prévu. Les idées théoriques et les concepts abstraits qui les sous-tendent aident les chercheurs à comprendre comment les caractéristiques de divers aspects tels que la personnalité et l’intelligence sont organisées. Par exemple, Paul Meehl a dit un jour : « La meilleure construction est celle à partir de laquelle nous pouvons tirer le plus de conclusions de la manière la plus directe. » Cela souligne l’importance de la qualité de la construction pour la précision de la mesure.
Le processus d’évaluation de la validité du construit nécessite généralement un examen approfondi des associations entre les mesures et les variables connexes connues. En s'appuyant sur la matrice multi-traits-multi-méthodes (MTMM) proposée par Campbell et Fisky en 1959, les chercheurs peuvent évaluer les preuves de résultats similaires provenant de différentes méthodes de mesure, puis analyser la validité externe et la validité construite. Une telle évaluation n’est pas une expérience ponctuelle, mais un processus continu.
Bien que la validité du construit soit complexe à évaluer, les chercheurs peuvent la tester à l’aide de diverses méthodes, telles que des études pilotes, des techniques de groupes connus ou des études d’intervention.
Par exemple, une étude pilote est une petite étude préliminaire conçue pour tester la faisabilité d’un test à grande échelle. De cette manière, les chercheurs peuvent ajuster les outils de mesure pour améliorer leur efficacité dans les expériences formelles. Dans les études d’intervention, si les résultats aux tests d’un groupe s’améliorent de manière significative, cela peut fournir aux chercheurs des preuves solides pour tester la validité du construit.
Lors de l’exploration de la validité constructuelle, les chercheurs doivent accorder une attention particulière à deux sous-types : la validité convergente et la validité discriminante. La validité convergente fait référence à la question de savoir si deux mesures qui devraient être liées en théorie ont effectivement une certaine corrélation, tandis que la validité discriminante souligne si des concepts qui devraient être sans rapport le sont effectivement. La combinaison de ces deux types de validité peut aider les chercheurs à acquérir une compréhension plus complète des constructions qu’ils explorent.
Le réseau nominal est un outil important proposé par Leigh Cronbach et Paul Mill pour définir la relation entre les construits et d’autres comportements connexes, ce qui aide à approfondir la compréhension des construits de mesure.
Les réseaux nominaux permettent de montrer clairement comment une construction interagit avec d’autres constructions apparentées. Des observations approfondies de ces relations peuvent inspirer de nouvelles découvertes de constructions et ainsi améliorer les outils de mesure. Par exemple, dans ce réseau, l’intelligence et la mémoire de travail sont considérées comme des constructions étroitement liées, ce qui permet aux chercheurs d’établir de nouvelles constructions théoriques telles que « l’attention contrôlée » et la « charge de mémoire à court terme ». Ce processus améliore non seulement l’efficacité des mesures, mais apporte également un soutien au développement de la théorie.
Bien que de nombreux progrès aient été réalisés dans l’évaluation de la validité du construit, celle-ci est encore confrontée à des défis et des difficultés dans la pratique. Les menaces potentielles comprennent les hypothèses, les biais et les expressions inconscientes des attentes des chercheurs, qui peuvent tous affecter la fiabilité des résultats de mesure. Pour surmonter ces défis, l’utilisation de modèles expérimentaux en double aveugle est particulièrement importante pour réduire l’influence potentielle des chercheurs sur le comportement des participants.L’évaluation de la validité du construit requiert une attention et un ajustement continus, ce qui implique non seulement l’optimisation des outils de mesure, mais aussi l’évaluation et l’approfondissement des théories sous-jacentes.
À mesure que la recherche en psychologie et en sciences sociales continue de progresser, les méthodes d’évaluation de la validité du construit continueront d’évoluer. Il est nécessaire de revoir continuellement les recherches passées pour remettre en question et réviser notre compréhension de la validité du construit. En fin de compte, la manière de mieux déterminer la validité des outils de mesure dans un contexte théorique en constante évolution deviendra une direction importante pour la recherche future. Pouvons-nous réellement saisir l’essence de la construction dans ce processus dynamique ?