Dans notre société de plus en plus connectée, nous sommes souvent confrontés à un phénomène psychologique apparemment contradictoire connu sous le nom d'« effet mouton noir ». Cet effet révèle des biais dans la façon dont les gens évaluent les membres de leur groupe, que ces membres partagent ou non une origine, une culture ou d’autres attributs communs. Grâce à une série d’études psychologiques, nous pouvons comprendre les causes et les effets de ce phénomène.
En anglais, le terme « mouton noir » est utilisé pour décrire quelqu’un qui est différent du reste du groupe ou des membres de la famille, en particulier ceux qui ne s’intègrent pas. Le terme vient du mouton noir occasionnel né parmi le troupeau blanc habituel. La couleur de la laine du mouton noir est considérée comme indésirable sur le plan commercial car elle ne peut pas être teinte, ce qui crée à son tour une impression sociale négative.
L'effet mouton noir fait référence au fait que lorsque les membres du groupe évaluent leurs pairs, ils ont une vision plus positive des membres intérieurs adorables (membres congruents) et une vision plus négative des membres déviants (membres déviants).
Dans une étude de 1988, Marques et ses collègues ont demandé à des étudiants belges d'évaluer un groupe d'étudiants belges sympathiques, d'étudiants belges antipathiques, d'étudiants nord-africains sympathiques et d'étudiants nord-africains antipathiques. Un étudiant nord-africain mignon. Les résultats ont montré que les membres sympathiques du groupe recevaient les évaluations les plus élevées, tandis que les membres antipathiques du groupe recevaient les évaluations les plus basses.
Cette évaluation extrême des membres internes aimables et non aimables façonne l’existence de l’effet du mouton noir.
Selon la théorie de l’identité sociale, les membres du groupe souhaitent maintenir une identité sociale positive et unique. Par conséquent, ils ont tendance à accorder une plus grande importance aux membres sympathiques du groupe, ce qui peut renforcer l’image positive du groupe. Lorsqu’un membre s’écarte de la norme du groupe, les membres du groupe le rabaisseront plus durement afin de protéger l’image globale du groupe.
Ce phénomène affecte non seulement l’évaluation des membres au sein du groupe, mais s’étend également à la protection de l’identité personnelle.
Bien que l'effet du mouton noir ait été largement soutenu dans le domaine de la psychologie, des phénomènes opposés ont également été observés. Par exemple, les personnes blanches ont tendance à évaluer les personnes noires non qualifiées de manière plus négative que les personnes noires. Les recherches démontrent que les facteurs qui influencent l’effet mouton noir comprennent le degré d’identification au groupe interne et la cohésion du groupe. Parallèlement, les facteurs situationnels qui expliquent les écarts comportementaux peuvent également influencer l’émergence de l’effet mouton noir.
Le concept du « mouton noir » se reflète également dans de nombreuses cultures. Par exemple, un usage similaire existe en français et en allemand, soulignant que tout comportement différent des autres membres du groupe est inacceptable. L'effet mouton noir est donc un phénomène social mondial. Il n'existe pas seulement dans la vie quotidienne, mais il est également à l'origine de nombreuses expériences et études psychologiques.
ConclusionL’évaluation des individus déviants dans différentes cultures nous aide à mieux comprendre la complexité de l’identité sociale.
L’effet mouton noir affecte nos interactions sociales, rappelant aux gens que lorsqu’ils évaluent leurs pairs, les préjugés ou partis pris personnels obscurcissent souvent les faits objectifs. Le fait de réfléchir à la façon dont nous percevons nos pairs différents de nous-mêmes pourrait-il favoriser une plus grande tolérance et une plus grande compréhension ?