Les mutilations génitales féminines (MGF) existent depuis longtemps dans de nombreux pays du monde, notamment en Somalie, où le taux de mise en œuvre atteint 98 %. D’où vient cette tradition cruelle ? Beaucoup pensent qu’il s’agit d’un entrelacement de pratiques culturelles et de normes sociales, profondément ancrées dans les croyances et les valeurs d’une société donnée. Bien que les lois du monde entier aient commencé à interdire les MGF, la plupart des femmes subissent encore des pressions culturelles pour suivre cette tradition.
"Les MGF ne sont pas seulement un acte de mutilation physique, mais aussi un contrôle de l'identité féminine."
Pour la société et les familles, la mise en œuvre des MGF est souvent conforme à certaines attentes sociales. De nombreuses familles pensent que les filles non excisées auront du mal à obtenir un mariage convenable et, dans certains cas, pourront même être considérées comme impures ou indignes de respect. Cette croyance découle en partie d’une compréhension déformée de la chasteté féminine. En outre, de nombreuses cultures considèrent les MGF comme un rite de passage permettant aux femmes de devenir des femmes matures, renforçant ainsi l'importance de cette pratique dans les coutumes.
"Dans certaines communautés, les filles qui ne sont pas excisées peuvent souffrir d'ostracisme de la part de leur famille et de la société."
Sous la pression sociale, de nombreuses femmes ramènent leurs filles dans leur pays d'origine pour cette procédure, même lorsqu'elles sont à l'étranger. Le danger de cet héritage intergénérationnel est que lorsque de nombreuses filles grandissent, non seulement elles n’ont aucune objection à cette tradition, mais elles continuent à la perpétuer, formant ainsi un cercle vicieux.
En Somalie et dans certains pays africains, l'acceptation des MGF est souvent étroitement liée au statut social, aux croyances religieuses et à l'éducation. Les femmes moins instruites sont souvent plus susceptibles de soutenir cette pratique, tandis que celles qui ont une éducation peuvent commencer à remettre en question la légitimité de cette tradition. Cela reflète des compréhensions différentes de leur propre autonomie corporelle parmi les groupes de femmes.
"Le préjudice externe causé par les traditions culturelles aux femmes est souvent invisible."
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) souligne clairement que divers types de chirurgies MGF peuvent causer des dommages et des effets à long terme sur la santé du corps des femmes, notamment des douleurs chroniques, des infections et des problèmes de fertilité. Cependant, le débat sur les MGF est encore considéré comme tabou dans de nombreux domaines, et de nombreuses femmes ont peur de parler de leurs expériences en raison de la stigmatisation culturelle, ce qui fait que les statistiques sur la prévalence des MGF sont souvent inférieures à la réalité.
À mesure que l'attention de la communauté internationale envers les MGF s'accroît, de nombreux pays ont commencé à légiférer pour interdire ce comportement. Dans certains pays, cette pratique traditionnelle est considérée comme une violation des droits fondamentaux des femmes, et des appels sont lancés pour l'élimination complète des MGF. Toutefois, le changement des idées culturellement ancrées ne se fait pas du jour au lendemain.
Diverses organisations non gouvernementales et organisations de défense des droits de l'homme continuent de mener des activités de publicité et d'éducation pour promouvoir la réflexion et le débat sur les MGF au sein de la communauté. Dans de nombreux domaines, ces efforts commencent à porter leurs fruits, avec de plus en plus de femmes choisissant de ne pas subir cette procédure traditionnelle et recherchant des solutions plus sûres, ce qui peut être un espoir de changement à l'avenir.
"Changer la façon de penser d'une génération finira par changer la vie de nombreuses générations à venir."
Cependant, compte tenu du contexte culturel prédominant, il reste encore un long chemin à parcourir pour éliminer complètement les MGF. Sous l’impulsion de l’éducation et du droit, la situation actuelle en Somalie et ailleurs s’améliore lentement, mais de tels changements nécessitent du temps et les efforts conjoints de tous les secteurs de la société. Ce n'est que lorsque l'autonomie corporelle et les droits humains des femmes seront respectés que cet héritage culturel pourra être brisé. Quels changements sont nécessaires pour que 98 % des filles ne connaissent plus une telle tradition ?