Benoît Lefèvre

Porphyries hépatiques et chirurgie buccale. A propos d’un cas

Les porphyries sont des anomalies, hereditaires ou acquises, touchant certaines enzymes specifiques de la voie de la biosynthese de l’heme. Ces pathologies sont classees en deux groupes, hepatiques ou erythropoietiques, en fonction du tissu dans lequel predomine le trouble metabolique. Le cas presente rapporte la prise en charge en chirurgie buccale d’une patiente atteinte d’une porphyrie aigue intermittente. L’existence ou la persistance d’un foyer infectieux et/ou inflammatoire, l’utilisation d’anesthesiques locaux de type amide, la prescription de medicaments dits « porphyrinogeniques » sont des facteurs susceptibles de declencher une crise aigue potentiellement grave. (

Etude de la douleur post-opératoire en chirurgie buccale. 1re partie : observation de différents profils de douleurs post-opératoires

Le but de ce travail etait d’etudier l’intensite de la douleur sur 7 jours apres une intervention de chirurgie buccale et d’identifier differents profils de douleur post-operatoire. Une etude prospective a permis a 132 sujets d’evaluer l’intensite douloureuse a l’aide d’une echelle visuelle analogique (EVA). Chaque sujet a recu une prescription antalgique post-operatoire standardisee et systematique (paracetamol pour les extractions simples et association paracetamol/dextropropoxyphene ou codeine pour les extractions chirurgicales). Le profil algique moyen ainsi observe a ete caracterise par un pic hyperalgique durant les 24 premieres heures (EVA=31,61 mm ± 2,18) et une diminution progressive sur les 6 jours suivants (EVA=8,27 mm ± 1,50 a J6). Une classification automatique en “cluster” a permis de distinguer 8 groupes de sujets caracterises par des profils d’evolution d’intensite differents. La prescription standardisee utilisee en pratique courante permet d’avoir dans 81% des cas des douleurs nulles ou faibles.

Etude de la douleur post-opératoire en chirurgie buccale. 2e partie : recherche de facteurs prédictifs

Ce travail avait pour but de rechercher les facteurs predictifs de la douleur post-operatoire durant les trois premiers jours suivant une intervention de chirurgie buccale. Chaque intervention etait suivie d’une prescription antalgique standardisee de niveau 1 ou 2. Les 132 sujets de l’etude ont ete repartis en 2 groupes a partir de leur reponse a une echelle verbale simple : le premier groupe comprenait les sujets declarant avoir ressenti des douleurs nulles ou faibles durant cette periode et le second groupe, les sujets declarant avoir ressenti des douleurs moderees ou fortes. Une analyse univariee suivie d’une analyse multivariee par regression logistique ajustee sur le niveau d’antalgique mettent en evidence les facteurs predictifs suivants : le fait de consommer du tabac (OR=5,07, IC=[1,73-14,80], p<0,01), le fait de ne pas avoir d’activite professionnelle (OR=3,85, IC=[1,29-11,50], p<0,01), le fait de subir une extraction chirurgicale (OR=4,99, IC=[1,36- 18,40], p<0,02), le score de sante percue eleve de Duke mesure avant l’intervention et dichotomise a 50% (OR=0,29, IC=[0,10-0,83], p<0,02), et le fait de vivre avec plus de 3 personnes au domicile (OR=2,75, IC=[1,05-7,61], p<0,05). La courbe ROC du modele est presentee.