Bertrand Dousteyssier

L'origine de la roche mise en œuvre pour la construction du temple de Mercure, au sommet du Puy de Dôme, élucidée, et les implications archéologiques

Le Puy de Dome (Chaine des Puys, Massif-Central francais) est un volcan de forme approximativement tronconique, d’une altitude maximale de 1465 m (figs. 1-2). Il domine son environnement immediat, le plateau des domes, de 400 m env. et la plaine de Clermont Ferrand — siege de la capitale arverne Augustonemetum — de 1100 m en moyenne.1 C’est un sommet isole, visible jusqu’a 80 kilometres. En contrebas sud du culmen, vers 1450 m, les ruines du “sanctuaire de Mercure” s’organisent en terrasses pour occuper une superficie reconnue de l’ordre de 3500 m2. Decouvert et fouille a la fin du XIXe s.,2 cet edifice a fait, au debut des annees 2000, l’objet de nouvelles etudes qui ont permis d’en revoir et preciser la restitution.3 Les ruines visibles aujourd’hui sont celles d’un tres grand monument de la premiere moitie du IIe s. (fig. 3), qui a succede, d’apres les remplois reconnus, a un monument plus petit construit dans la seconde moitie du Ier s. et dont la localisation exacte reste a preciser.4