D. de Boissieu

Allergie aux hydrolysats de protéines. À propos de 30 cas

AIM OF THE STUDY: To describe the population of children allergic to cows milk protein and their usual substitutes made of protein hydrolysates, and who are efficiently taken care of by using Neocate, an amino acid based formula. PATIENTS AND METHODS: Allergy to protein hydrolysates was diagnosed in 30 infants, aged from 15 d to 13 months (median = 3 months), who remained symptomatic while receiving a protein hydrolysate for 15 d to 12 months (median = 1.8 months). After a complete clinical and biological evaluation, an amino acid based diet using Neocate was attempted, followed after one month by an oral challenge test with the protein hydrolysate. RESULTS: Symptoms occurred mainly in the digestive tract (25 cases) in the form of regurgitations (18 cases), diarrhea (17 cases) and colicky pain (10 cases); failure to thrive was seen in ten cases. Neocate improved the clinical condition rapidly (within 3-10 d), and allowed the children to gain weight (27.5 +/- 10.8 g/d). Skin prick tests with cows milk hydrolysates were positive in 13 out of 26 children; total IgE was raised in cases of cutaneous symptoms (six cases), and associated with increased specific IgE for cows milk. During the intestinal permeability test, the lactitol/mannitol ratio which initially increased, decreased following Neocate (6.58 +/- 2.92% vs. 3.47 +/- 1.58%, P = 0.0004). Multiple food allergies were present in 22 cases. During challenge with a hydrolysate, the clinical reaction was immediate in 13 cases, partially delayed in 13 cases and delayed in four cases. CONCLUSION: Allergy to cows milk hydrolysates may occur and has to be considered in the presence of anaphylaxis and also chronic digestive symptoms such as regurgitations, diarrhea and colicky pain, when these symptoms persist during cows milk free diet.

Lait et atopie

Resume L’allergie aux proteines de lait de vache est une affection frequente chez le nourrisson et chez l’enfant. Ses manifestations sont proteiformes, ce qui en rend le diagnostic parfois difficile. Celui-ci est fonde sur les manœuvres dietetiques d’elimination et reintroduction des proteines de lait de vache. Le diagnostic peut etre aide par l’utilisation de tests biologiques, comme le dosage d’IgE specifiques ou la reactivite cutanee, de type prick-test ou patch-test. Le regime d’eviction des proteines du lait de vache repose sur l’utilisation d’hydrolysats de proteines. L’allergie aux hydrolysats de proteines, possible, necessite le recours a une formule a base d’acides amines. L’evolution de l’allergie aux proteines du lait vache est plus longue qu’il n’etait habituel de le penser. La duree de la maladie semble augmenter en cas de polysensibilisation alimentaire.

Allergie au lait de chèvre et de brebis sans allergie au lait de vache

L’allergie au lait de vache est la plus fréquente des allergies alimentaires du nourrisson. Elle est souvent associée, par un mécanisme de réaction croisée au niveau des caséines, à une allergie au lait de chèvre et/ou de brebis. Ces laits ne sont donc pas conseillés comme substituts lactés chez les enfants ayant une allergie au lait de vache. Depuis quelques années, des observations d’allergie isolée au lait de chèvre et de brebis, sans allergie associée au lait de vache, ont été rapportées. Cette entité semble de plus en plus fréquente et est responsable de manifestations cliniques le plus souvent sévères [1,2].

Cas cliniqueAllergie au lait de chèvre et de brebis sans allergie au lait de vacheAllergy to goat and sheep milk without allergy to cow's milk

L’allergie au lait de vache est la plus fréquente des allergies alimentaires du nourrisson. Elle est souvent associée, par un mécanisme de réaction croisée au niveau des caséines, à une allergie au lait de chèvre et/ou de brebis. Ces laits ne sont donc pas conseillés comme substituts lactés chez les enfants ayant une allergie au lait de vache. Depuis quelques années, des observations d’allergie isolée au lait de chèvre et de brebis, sans allergie associée au lait de vache, ont été rapportées. Cette entité semble de plus en plus fréquente et est responsable de manifestations cliniques le plus souvent sévères [1,2].

P050 - Déminéralisation osseuse des enfants porteurs de maladie cœliaque

La maladie cœliaque (MC) entraine une malabsorption et peut, chez l’enfant, alterer la mineralisation de l’os. Cette etude retrospective evalue la densite de mineralisation osseuse (DMO) des enfants porteurs de MC et identifie les facteurs qui influent. La DMO est mesuree chez 24 enfants âges de 11 ± 0,8 ans avec un scanner centre sur L3, correlee aux marqueurs biologiques du metabolisme osseux, nutritionnels et aux donnees anthropometriques. La duree de la maladie est de 4,2 ± 0,9 ans. Les apports calciques sont a 75 % des apports recommandes. La taille et l’indice de masse corporelle des enfants ne sont pas differents de ceux de la population francaise (-0,39 ± 0,25, p = 0,11; -0,21 ± 0,16; p = 0,25). Les DMO sont plus basses que celles des courbes de references (-0,8 ± 0,3 DS, p = 0,006). Le taux moyen de vitamine 25-OH-D est de 22,9 ± 1,5 ng/mL (N :15-60) et seuls 4/24 enfants ont une carence. La DMO est correlee avec la calcemie et la PTH (p = 0,01; r2=0,25; p = 0,04, r2=0,24). Nous confirmons l’effet negatif de la MC sur la mineralisation osseuse et suggerons qu’un taux eleve de PTH y contribue. La mesure de la DMO, le dosage de la PTH et l’evaluation des apports calciques devraient etre systematiques dans le suivi de la MC chez l’enfant ainsi que la supplementation en calcium et vitamine D.

Allergy to nondairy proteins in mother's milk as assessed by intestinal permeability tests

The intestinal permeability test is a noninvasive method which, when done during a food provocation procedure, can detect the deleterious effect of food on the intestinal mucosa in allergic children. We report on a 1-month-old breast-fed boy with a history of regurgitation, diarrhea, difficult feeding, and malaise suggesting food allergy. Intestinal permeability tests were done with the mothers milk and showed breast-milk-induced alterations of intestinal permeability. No improvement occurred in the childs clinical symptoms or in the results of the intestinal permeability test when the mother withdrew dairy products from her diet. Disappearance of the childs symptoms and normalization of intestinal permeability during provocation with the milk were obtained after elimination of egg and pork from the mothers diet. This observation suggests that dietary proteins different from cows milk antigens may be transferred to breast milk and induce adverse reactions in hypersensitive infants.