Diogo Ramada Curto
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Annales. Histoire, Sciences Sociales | 2006
Diogo Ramada Curto
ceux qui transforment le métier d’historien en un champ d’expérimentations avant-gardistes, et suggèrent que les modèles mis en circulation, du simple fait qu’ils sont déjà connus, devraient être abandonnés. Dans ce contexte, il est clair que sa conception d’une histoire totale ne peut être confondue avec une sorte de survivance de vieux modèles dont les effets continueraient de se faire sentir à la périphérie, quand il sont abandonnés au centre. Ceux qui le penseraient auraient tort, et le feraient au mépris de la riche historiographie brésilienne, ouverte aux influences les plus diverses et qui s’appuie sur une longue tradition de recherche. À son admiration affichée pour Braudel et Duby se mêle une sorte de vigilance critique à l’égard de l’historiographie brésilienne et à un travail d’évaluation de ceux qui se sont penchés sur l’histoire du Brésil, de Nabuco ou Capistrano de Abreu à Gilberto Freyre, Sérgio Buarque de Holanda ou Caio Prado ; de Charles Boxer, Eduardo de Oliveira França, Luiz Felipe de Alencastro et Laura de Mello e Souza aux plus jeunes historiens brésiliens. Dans ce travail de réflexion sur l’histoire brésilienne, la critique des tendances historiographiques teintées de nationalisme est une constante. En somme, son orientation n’est pas un passéisme que nous pourrions évaluer avec la distance critique de l’observateur externe ; c’est encore moins la manifestation d’une mode remise au goût du jour ; ce n’est pas non plus, loin s’en faut, une acceptation passive d’une quelconque tradition historiographique nationale. L’auteur est conscient de sa responsabilité et réalise combien, à travers son exemple, il est susceptible d’influencer un milieu historiographique trop riche pour être imperméable, et trop ostracisé, car héritier de logiques coloniales, pour être tenté de durcir ses orientations les plus nationalistes. E. Cabral de Mello continuera de servir de maître à penser des études du Brésil colonial et du XIX siècle. L’image sur laquelle s’ouvre son livre, celle d’un Machiavel qui ne fut capable de produire ses œuvres de réflexion politique les plus importantes que dans l’exil et dans le retrait de la vie publique, traduit bien l’esprit qui guide son travail. Cette image constitue d’ailleurs une forme d’inversion de l’explication maintes fois avancée par les histo4 3 5 riens portugais depuis le XVI siècle, lorsqu’ils se lamentaient de ce que les hauts faits d’armes lusitaniens n’étaient que très rarement relatés par les lettres portugaises. Éloigné de l’action publique, tout comme de la carrière des armes, mais détenteur d’une grande maîtrise de la langue portugaise et du métier d’historien, E. Cabral de Mello a encore beaucoup à nous apprendre sur son Brésil colonial, sans pour autant le célébrer.
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Diogo Ramada Curto