Isabel Iribarren

L'Empyrée et ses habitants au Moyen Âge.

EnglishBased on an analysis of the propositions condemned in 1241-1244 by Paris bishop William of Auvergne, this article intends to bring out the importance of the 4th proposition, often neglected by studies devoted to this question, which condemns the thesis according to which the blessed reside in the crystalline firmament, a place distinct, therefore, from the Empyrean reserved for angels. This proposition is analysed in the light of the treatment that William of Auvergne himself made of the same question in his treatise De universo. This double analysis will attempt to throw new light into the issues at stake in the 1241-1244 condemnation, and in this way show the doctrinal impact of the invention of the Empyrean as a “theological” heaven. francaisFonde sur l’examen de la liste des propositions condamnees en 1241-1244 par l’eveque de Paris Guillaume d’Auvergne, cet article se propose de relever l’importance de la proposition 4, souvent neglige par les etudes consacres a cette censure, qui condamne la these selon laquelle les bienheureux sont dans le ciel cristallin, dans un lieu distinct, donc, de l’Empyree qui accueille les anges. L’analyse de cette proposition se fait a la lumiere du traitement que Guillaume d’Auvergne lui-meme fait de la question dans son traite De universo. Ce double examen vise a jeter une nouvelle lumiere sur les enjeux de la condamnation de 1241-1244 et, par ce biais, sur la portee doctrinale de l’invention de l’Empyree comme ciel theologique.

La restauration de la création

La restauration de la creation se propose d’examiner le statut des animaux dans la pensee chretienne ancienne et medievale selon une perspective eschatologique, centree sur la question du salut des animaux dans le projet divin. La restauration de la creation aims to examine the status of animals in ancient and medieval Christian thought following an eschatological perspective, that is, focusing on the question of the salvation of animals according to the divine plan.

Le Paradis retrouvé : l'utopie linguistique de Jean Gerson

En focalisant sur l’usage que Jean Gerson fait de la langue vulgaire, cet article cherche a ramener la portee de la vision gersonienne des langues a l’histoire de la spiritualite a la fin du Moyen Âge, au-dela de son importance pour l’histoire de la philosophie, deja signalee par Zenon Kaluza dans son importante contribution sur le celebre statut parisien de 1340. Entendue dans une perspective rhetorique et casuistique, la question du langage pour Gerson s’inscrit dans une histoire du salut ou l’enjeu est de reduire la discorde regnante dans les ecoles et dans l’Eglise a la concorde d’une theologie de type affectif ancree dans la simplicite du cœur. Dans cette optique, le francais ressort comme un langage plutot adapte a une aspiration aussi universelle que la contemplation mystique.