Jacques Rouëssé

Harm Reduction or Harm Introduction? Prevalence and Correlates of E-Cigarette Use Among French Adolescents

PURPOSE Electronic cigarettes are marketed as a tool to give up or reduce cigarette smoking, and their use has risen sharply in recent years. There is concern that use is increasing particularly among adolescents and that they are not being used as a cessation tool but as a novel experience in their own right. METHODS The present research assessed prevalence and sociodemographic correlates of e-cigarette use and standard cigarette use and also explored the extent to which e-cigarettes appear to be used as a cessation tool. This was assessed using a questionnaire administered to 1,486 French adolescents aged 16 years. RESULTS Prevalence of e-cigarette experimentation was high (54%) and comparable to that for standard cigarettes (55%). Furthermore, 20% of those who had experimented with e-cigarettes had never tried standard cigarettes, and among regular smokers of standard cigarettes, intentions to quit were not associated with e-cigarette usage frequency. Experimentation with both e-cigarettes and standard cigarettes was significantly predicted by higher age, higher socioeconomic status, and parental smoking of standard cigarettes (in particular the father). Being male marginally predicted e-cigarette use, whereas being female significantly predicted standard cigarette use. CONCLUSIONS These findings give cause for concern: e-cigarette usage experimentation is extremely high, and is not associated with attempts to quit smoking standard cigarettes. Rather, it is exposing adolescents to a highly addictive drug (nicotine) and may pave the way for a future cigarette habit.

Que dire à un malade porteur d’un cancer métastatique?

Résumé«Vous avez une métastase hépatique... Vous pleurez... Nous allons vous donner un rendez-vous avec le psy» (dialogue entendu dans un grand Comprehensive Cancer Center en 1975).Un tel dialogue ne correspond pas à l’idée que bon nombre d’entre nous se font de l’exercice de la médecine et de l’oncologie en particulier, car il nie la noblesse d’un métier qui n’est pas purement technique mais implique une prise en charge globale du malade donc obligatoirement de sa psychologie, même si, bien souvent, il faut savoir déléguer dans ce domaine.Le problème de la vérité au malade métastatique n’est pas aussi simple qu’on peut le penser, vu de loin ou lorsque l’on est en bonne santé, sans être confronté à cette dure réalité. Nous allons, d’abord, essayer d’objectiver le plus possible les éléments qui en conditionnent la complexité. À quoi correspond maintenant la notion de maladie métastatique? Est-il possible d’en porter le pronostic? Peut-on savoir ce que comprend un malade lorsqu’on lui parle de métastase? Quel est l’impact psychologique d’une mauvaise nouvelle? Qu’est-ce que la «vérité»? La société joue-elle un rôle dans le dialogue médecin-malade? Y a-t-il des solutions?

Qu’est-ce que le dépistage nous a apporté?

Le dépistage du cancer du sein, qu’il soit individuel ou organisé, a profondément modifié dans les différents pays où il s’est développé, les aspects des lésions mammaires découvertes sur le plan histologique et radiographique, mais aussi les techniques de prise en charge pour leur diagnostic et leur traitement. Si les bénéfices du dépistage mammographique en termes de ratio « avantages-inconvénients » à l’échelle d’une population sont parfois encore discutés sur un plan statistique, son implantation dans les pays occidentaux est bien ancrée dans le système médical et les pouvoirs publics. Il l’est également dans la population dont les attentes sont multiples. Les conséquences en sont variées et seront développées ci-dessous.