M. Youssef

CO 09 : Profil épidémio-clinique et évolutif de la gale chez l’enfant à la région de Monastir

Introduction La gale est une pathologie frequente a tous les âges : Chez l’enfant, sa presentation et sa prise en charge sont assez differentes de celles de l’adulte. Materiel et methodes Il s’agit d’une etude observationnelle retrospective de tous les cas de gale de l’enfant qui ont ete suivi a la consultation de dermatologie de l’hopital Fattouma Bourguiba de janvier 2006 a septembre 2015. Resultats Nous avons collige 64 enfants chez qui nous avons diagnostique une gale. Le sex-ratio etait 1,46 et l’âge moyen etait de 5,04 (2 mois a 15 ans). Un prurit familial a ete retrouve dans 89,8% des cas. Chez les nourrissons le prurit etait presque exclusivement maternel (80% des cas), alors que chez les enfants plus âges l’origine etait fraternelle (31,8%) ou familiale multiple (22,72%). L’atteinte palmo-plantaire a type de pustulose et l’atteinte du visage ont ete note exclusivement chez les nourrissons avec des frequences respectives de 40 et 30%. La recherche de sarcoptes a ete realisee dans 28 des cas et elle est revenue negative dans 38,8% des cas. Le Benzoate de benzyle (as- cabiol) a ete administre dans 96,4% des cas associe au Crotamiton (prurex) dans 14% des cas. Chez 8 cas nous avons note une resistance au traitement, trois cas ont rechute dans les 3 mois suivant et treize sont gueris, le reste (62,6%) sont perdus de vue. Conclusion La gale est encore une maladie frequente chez l’enfant. La contamination est le plus souvent familiale. La presentation clinique varie en fonction de l’âge et peut etre parfois atypique et necessiter des explorations complementaires voir meme un traitement d’epreuve. Le traitement doit etre adapte a l’âge.

Association d’un érythème annulaire à un diabète de type MODY

Introduction.– Le lichen plan actinique (LPA) est une variété distincte du lichen plan qui survient chez le sujet jeune du Moyen-Orient et du Maghreb pouvant être rencontrée chez l’enfant. Observation.– Fille âgée de 16 ans diabétique de type 1 (DT1) depuis 7 ans. Elle consulte pour des lésions hyperpigmentées en plaques infiltrées en relief siégeant au niveau des zones découvertes de la tête et du cou, évoluant depuis 3 mois. Une biopsie cutanée a conclu à un infiltrat superficiel du derme riche en mélanophages compatible avec un lichen. L’immunofluorescence directe est négative. Discussion.– Le LPA est une affection chronique bénigne qui peut être rencontrée chez l’enfant. La forme annulaire est la plus fréquente parmi les 3 formes décrites et correspond à notre cas. Plusieurs critères différencient cette entité du lichen idiopathique, notamment la photodistribution, l’atteinte des faces d’extension des membres, la survenue en période ensoleillée et l’absence d’atteinte muqueuse, de prurit ou de phénomène de Köebner. Ces critères permettent d’inclure cette affection dans le spectre de photodermatose. Le rôle joué par les UV dans la genèse est fortement évoqué. Le lichen plan ainsi que le DT1 constitue 2 pathologies d’origine immunitaire. L’association LPA et DT1 n’a pas été rapportée dans la littérature. Son traitement est basé sur la photoprotection associée aux antipaludéens de synthèse ou aux dermocorticoïdes. Conclusion.– Le LPA est une dermatose moins fréquente chez l’enfant. La relation LPA et diabète reste à définir vu la nature multifactorielle de ces 2 affections avec une éventuelle interaction génétique et environnementale.