Rosine Guimbaud

Indications et intérêts de la consultation d’oncogénétique

Les consultations d’oncogénétique se sont progressivement ouvertes en France à partir de 1991 dans le cadre du Groupe Génétique et Cancer créé sous l’égide de la FNCLCC (Fédération Nationale des Centres de Lutte Contre le Cancer), groupe qui depuis s’est enrichi et étendu à d’autres structures universitaires ou privées1 L’objectif est de répondre aux demandes des familles à risque de cancer et de leurs médecins en : a) confirmant ou infirmant, à partir de la réalisation de leur arbre généalogique, l’existence dans une branche familiale d’un risque plus élevé de développer des cancers que dans la population générale, en lien avec un syndrome donné (caractérisé par un mode de transmission mendélien d’un gène de prédisposition identifié ou non) ; b) proposant une attitude de dépistage adaptée à ce risque ; c) proposant quand cela est possible une recherche de mutation sur le ou les gènes de prédisposition ; d) enfin en proposant une prise en charge psychologique adaptée. Leur champ d’application s’est élargi grâce à une meilleure connaissance des syndromes de prédisposition héréditaire et l’identification de la plupart des gènes responsables de ces syndromes [1]. Par ailleurs, parallèlement à cette offre de soins en conseil génétique, la consultation d’oncogénétique doit encore permettre de recenser et caractériser des familles de présentation évocatrice d’un possible terrain de prédisposition mais ne relevant pas d’un syndrome déjà connu et donc susceptibles d’aider à la compréhension du risque héréditaire de cancer.