Tout au long de l’histoire de la médecine, les explications de certaines maladies ont été ancrées dans la culture et le mythe, et le syndrome de Job est un cas de ce type qui a une signification à la fois mystique et médicale. Il s’agit d’une maladie rare touchant le système immunitaire qui provoque une série de problèmes de santé différents dont l’origine remonte au personnage biblique de Job. À mesure que la science progresse, nous commençons à acquérir une compréhension plus approfondie des mécanismes biologiques et des implications immunologiques derrière cette maladie.
Le syndrome de Job est caractérisé par des infections récurrentes à Staphylococcus aureus « froid », un eczéma inhabituel, des infections pulmonaires graves et des niveaux extrêmement élevés d'anticorps sériques IgE.
Le syndrome de Job (également connu sous le nom de syndrome de Buckley) est un groupe hétérogène de troubles d'immunodéficience. Selon la littérature, il existe actuellement environ 300 cas confirmés et la maladie se manifeste de diverses manières, notamment :
Le mécanisme pathogénique du syndrome de Job est principalement dû à une chimiotaxie anormale des neutrophiles, provoquée par une production réduite d'interféron-γ par les lymphocytes T. Selon les informations actuelles, on peut le diviser en deux catégories :
Un mnémonique courant est FATED : faciès granuleux ou léonin, abcès staphylococciques froids, dents primaires conservées, niveaux élevés d'IgE et problèmes de peau (tels que l'eczéma).
La caractéristique du syndrome de Job est une augmentation des niveaux d’IgE. En règle générale, un taux d’IgE supérieur à 2 000 UI/mL est considéré comme la référence absolue pour le diagnostic. Cependant, les patients de moins de six mois peuvent avoir des niveaux d’IgE très faibles ou indétectables. De plus, l’éosinophilie est également une observation fréquente.
Des tests génétiques sont actuellement disponibles pour identifier les défauts dans des gènes tels que STAT3 (syndrome de Job), DOCK8 (immunodéficience DOCK8), PGM3 (déficit en PGM3), SPINK5 (syndrome de Netherton) et TYK2.
La plupart des personnes atteintes du syndrome de Job reçoivent un traitement antibiotique à long terme pour prévenir l’infection à Staphylococcus aureus. Dans le même temps, de bons soins de la peau sont également très importants. De plus, en cas d’eczéma sévère, une administration intraveineuse d’immunoglobulines à forte dose est recommandée pour le traitement.
L’histoire du syndrome de Job nous permet non seulement de revenir sur la légende de la Bible, mais aussi de voir l’intersection de la médecine traditionnelle et moderne. Avec les progrès de la technologie, notre compréhension du syndrome de Job sera plus approfondie à l’avenir. Pouvons-nous offrir de meilleures options de traitement aux patients présentant un tel patrimoine génétique ?