La cholangite primaire (CBP), anciennement connue sous le nom de cirrhose biliaire primitive, est une maladie auto-immune du foie. Elle se caractérise par la destruction lente et progressive des petits canaux biliaires du foie, entraînant l'accumulation de bile et d'autres toxines dans le foie, formant une cholestase. À mesure que la maladie progresse, le tissu hépatique sera également endommagé, ce qui peut éventuellement conduire à une fibrose hépatique et à une cirrhose. Les symptômes courants de la CBP comprennent la fatigue, des démangeaisons cutanées et une jaunisse plus grave. Chez la plupart des patients, les modifications des analyses sanguines ne se manifestent qu’au début.
« Même les premiers symptômes ont un impact considérable sur la qualité de vie de nombreux patients. »
La CBP est une maladie relativement rare, touchant environ une personne sur 3 000 à 4 000. La maladie est plus fréquente chez les femmes, avec un sex-ratio d’au moins 9:1. La raison de cette différence n’est pas claire, mais elle pourrait être liée à l’expression d’hormones sexuelles telles que l’œstrogène, qui influencent la réponse du système immunitaire.
Selon les recherches, environ 80 % des patients atteints de CBP ressentent de la fatigue. Il s’agit d’un symptôme non spécifique, mais qui a un impact énorme sur la qualité de vie. La cause de la fatigue reste floue et le diagnostic et le traitement spécifiques sont relativement difficiles.
« Chez les patients atteints de CBP, l’impact de la fatigue ne se limite pas aux aspects physiques, mais peut également inclure des problèmes psychologiques tels que l’anxiété et la dépression. »
Outre la fatigue, les démangeaisons cutanées (également appelées prurit) sont également un symptôme courant de la CBP, ressenti par environ 20 à 70 % des patients. La sensation de démangeaison survient souvent sur les mains et les pieds du corps, mais les patients peuvent également ressentir des démangeaisons sur le cuir chevelu, le visage, le dos et d’autres zones. La sensation de démangeaison est généralement d’intensité modérée et peut s’aggraver la nuit, perturbant davantage le sommeil.
Le diagnostic de CBP est généralement posé lorsque les patients sont asymptomatiques, car ils peuvent être orientés vers un hépatologue en raison de tests de la fonction hépatique anormaux. Les analyses de sang montrent souvent des taux élevés d’enzymes hépatiques, en particulier de gamma-glutamyl transpeptidase (GGT) ou de phosphatase alcaline (ALP). Les anticorps antimitochondriaux (AMA) sont un marqueur sérique caractéristique de la CBP et sont détectables chez 90 à 95 % des patients.
« De nombreux patients atteints de CBP ne ressentent rien d’anormal au début de la maladie, ce qui rend le diagnostic rapide plus difficile. »
Lorsque les patients n’ont pas d’anticorps antimitochondriaux dans leur sang et que les symptômes persistent, une biopsie du foie peut être nécessaire pour confirmer le diagnostic. De plus, l’échographie abdominale ou la cholangiopancréatographie par résonance magnétique (CPRM) peuvent être utilisées pour exclure d’autres obstructions biliaires.
Les traitements actuels de la CBP visent à améliorer les symptômes et à ralentir la progression de la maladie. Le traitement initial repose sur l’acide ursodésoxycholique (UDCA), un médicament utilisé depuis 20 ans. Pour les patients qui ne répondent pas adéquatement à l’UDCA ou qui ne le tolèrent pas, un agent récemment autorisé est l’acide obéticholique (OCA).
« Bien que plusieurs traitements soient actuellement disponibles, pour certains patients, leur efficacité reste limitée. »
Pour gérer les démangeaisons, le traitement de première intention courant est une résine échangeuse d’anions telle que le colestitinib. Ces médicaments peuvent soulager les démangeaisons en se liant aux acides biliaires dans l’intestin. Si la maladie est compliquée, d’autres thérapies, comme la rifampicine ou la naltrexone, peuvent également être envisagées.
Les différents symptômes de la CBP affectent non seulement la santé physique du patient, mais peuvent également affecter sa santé mentale et sa vie quotidienne. De nombreux patients signalent que la fatigue et les démangeaisons affectent directement leur travail et leurs activités sociales. Ils peuvent avoir des difficultés à interagir avec leur famille et leurs amis, ou même se sentir seuls.
Outre le traitement physique de base, un soutien psychologique approprié et une gestion de la vie sont également essentiels à la qualité de vie du patient.
« La dégradation de la qualité de vie ne résulte pas seulement de l’impact physique de la maladie, mais aussi des difficultés émotionnelles et psychologiques qu’elle entraîne. »
Avec l’introduction de l’acide ursodésoxycholique, l’évolution de la CBP s’est considérablement améliorée. De nombreuses études ont montré que le médicament est efficace pour améliorer la fonction hépatique, ralentir la progression de la maladie du foie et augmenter les taux de survie. En outre, d’autres nouvelles thérapies sont étudiées en permanence, ce qui pourrait apporter encore plus de bénéfices aux patients à l’avenir.
Avec une meilleure compréhension de la pathogenèse de la CBP, on espère que la maladie pourra être identifiée et traitée plus efficacement, améliorant ainsi la qualité de vie globale des patients. Ce processus nécessite toutefois encore du temps et une exploration scientifique plus approfondie.
L'expérience de chaque patient atteint de CBP peut être différente. Vous êtes-vous déjà demandé comment cette maladie affecte votre vie et les sentiments de ceux qui vous entourent ?