La perte entraîne souvent une douleur et une détresse profondes, qu'il s'agisse du décès d'un être cher, de la rupture d'une relation ou de la perte d'un travail et de la santé, qui nous font tous vivre un tourbillon de deuil. Les réponses humaines à la perte impliquent plus que de simples manifestations émotionnelles ; elles impliquent des aspects physiologiques, cognitifs et comportementaux. Bien que les mots « perte » et « deuil » soient souvent utilisés de manière interchangeable, ils ont en réalité des significations différentes : la perte est un état, et le deuil est une réponse à cet état. Dans notre voyage de vie, comment pouvons-nous nous retrouver face à la perte ?
Le processus de deuil« Le deuil est un processus complexe. Il ne s'agit pas seulement d'une effusion d'émotions, mais aussi du défi de se reconstruire soi-même et de reconstruire sa vie. »
Après vingt ans de recherche, le psychologue George Bonanno a identifié quatre types de trajectoires de deuil en réponse à la perte. Ces études démontrent que de nombreuses personnes font preuve d’une résilience naturelle face à la perte, leur permettant de revenir rapidement à une routine normale. De cette façon, cette résilience intérieure devient un pilier important dans notre capacité à surmonter la perte.
« La résilience est une réaction humaine naturelle. La plupart d’entre nous sont capables de s’adapter et de se rétablir face au deuil et au traumatisme. »
Le deuil se manifeste de différentes manières, et pleurer est une réponse, mais ce n’est pas la seule saine. Parfois, le déni de la tristesse ou l’incapacité à exprimer ses émotions peut être un besoin d’autoprotection. Les chercheurs ont donc résumé cette réaction apparemment anormale comme une « stratégie d’adaptation laide », qui montre la profondeur et la complexité psychologiques des personnes confrontées à une perte.
Les recherches sur la tristesse montrent que l’expression de l’émotion déclenche une gamme de réponses physiologiques. L’étude a révélé que les examens IRMf réalisés lors de situations de deuil montraient une activité accrue dans des régions spécifiques du cerveau étroitement associées au traitement des émotions, suggérant que le deuil est un état qui mélange à la fois des états psychologiques et physiologiques.
« La tristesse n’est pas seulement une question de libération émotionnelle, elle implique également des réactions physiques et son impact doit être pris au sérieux. »
D’un point de vue évolutionniste, l’existence de la tristesse semble être un coût, ce qui nous donne des raisons de réfléchir à sa signification. De nombreux chercheurs ont suggéré que le deuil, en tant que produit du système d’attachement humain, incite les organismes sociaux à rechercher les individus perdus dans les relations interpersonnelles. Cependant, lorsque la mort survient, cette réponse devient quelque peu inutile, car les individus perdus ne peuvent pas être réunis.
Bien que la tristesse soit une partie normale de la vie, lorsqu’elle devient persistante et intense, elle peut devenir un trouble. Selon les recherches, environ 10 à 15 % des personnes subissent des réactions graves qui ne se limitent pas à des sautes d’humeur, mais incluent également des effets sur la santé physique. Les symptômes d’un deuil compliqué peuvent entraîner un dysfonctionnement psychologique et physique persistant, qui à son tour peut entraîner d’autres problèmes de santé.
« Comprendre le processus de deuil compliqué nous aide à faire la distinction entre le deuil normal et le deuil pathologique, ce qui est essentiel pour traiter et accompagner les patients. »
La perte fait partie de la vie et chacun gère le deuil différemment. Pouvons-nous apprendre un sens plus profond de la vie et trouver un nouvel équilibre à travers le processus de deuil ?