Dans de nombreux secteurs à haut risque, qu’il s’agisse de l’énergie nucléaire, de l’aviation, de l’exploration spatiale ou de la médecine, « l’erreur humaine » est considérée comme l’une des principales causes de catastrophes et d’accidents. Ce comportement apparemment ordinaire conduit souvent à des conséquences catastrophiques, et les raisons qui se cachent derrière suscitent la réflexion.
L’erreur humaine fait référence à la survenance d’une action qui n’est pas prévue par l’acteur et qui n’est pas conforme aux règles ou aux attentes des observateurs externes, amenant souvent une tâche ou un système à dépasser ses limites acceptables.
L’erreur humaine peut être résumée comme un comportement qui s’écarte de l’intention, de l’attente ou de la désirabilité. Ce type d'erreur peut être causé par deux situations : l'une est que bien que l'action soit réalisée comme prévu, le plan lui-même est insuffisant, ce qui entraîne des erreurs ; l'autre est que le plan est approprié, mais les performances lors de l'exécution sont médiocres, conduisant à des erreurs et des omissions.
En bref, un échec isolé sans plan précis n’est pas une erreur.
L’erreur humaine et la performance sont les deux faces d’une même pièce. Le mécanisme de « l’erreur humaine » est le même que celui de la « performance humaine », où les mauvais comportements sont qualifiés d’erreurs après coup, mais en fait ils font partie du comportement humain normal. Dans la vie quotidienne, il existe en effet un grand nombre de comportements erronés ou maladroits, et les recherches sur ces comportements montrent leur diversité et leurs modes de classification.
Il existe de nombreux types d’erreurs humaines, et les classer selon différents critères peut nous aider à mieux les comprendre et à les prévenir. Voici quelques méthodes de classification courantes :
Erreurs exogènes
vs Erreurs endogènes
: font référence respectivement aux causes qui se produisent à l’extérieur de l’individu et aux causes qui se produisent à l’intérieur de l’individu. Évaluation de la situation
vs Planification de la réponse
: types d’erreurs, de la détection des problèmes à la planification des actions. Erreurs d'activité
et Erreurs d'exécution
: telles que les erreurs ou les erreurs d'exécution, par opposition aux erreurs d'intention. Erreurs actives
vs Erreurs latentes
: erreurs évidentes et cachées au sein d'une organisation. Par exemple, les erreurs actives sont des comportements qui peuvent être directement observés, tandis que les erreurs latentes résultent de faiblesses sous-jacentes de l’organisation.
Parmi ces catégories, les mécanismes d’erreur au niveau individuel et les erreurs d’équipe au niveau social affectent tous deux dans une certaine mesure les résultats finaux. Certaines erreurs peuvent être attribuées à des moments d’inattention ou de distraction, tandis que d’autres découlent d’un excès de confiance et d’inattention.
Les recherches sur la cognition humaine montrent que de nombreux comportements quotidiens sont sujets à un manque d’attention, à des limitations de la mémoire et à des biais de prise de décision. Ces biais peuvent conduire à des modèles quantitativement incorrects lors de la présentation de l’activité du système mondial. Parmi elles, les recherches sur l’heuristique de disponibilité et d’autres biais cognitifs révèlent les vulnérabilités des humains face à des situations complexes.
Par exemple, des malentendus dans certaines interactions sociales peuvent conduire à une confusion de pensée et, par conséquent, à des erreurs de comportement.
Il y a également un débat sur la faillibilité humaine. Certains experts ont suggéré que simplifier le comportement humain en catégories de « bien » ou de « mal » est une simplification inutile d’un phénomène complexe. Les recherches actuelles visent davantage à comprendre la variabilité des performances humaines et à explorer les moyens de gérer efficacement cette variabilité.
ConclusionLe comportement humain et les erreurs sont prévisibles et les variations du comportement humain peuvent être gérées efficacement. Par rapport à l’échec et au succès des événements, l’ingénierie de la résilience offre une nouvelle perspective pour comprendre le rôle positif des humains dans les systèmes complexes. Pouvons-nous améliorer la sécurité et la fiabilité globales en améliorant la gestion des performances humaines face aux erreurs et aux catastrophes ?