Ce que l'on appelle en psychologie le « voyage mental dans le temps » fait référence à la capacité des humains à reconstruire mentalement des événements personnels du passé (c'est-à-dire la mémoire épisodique) et à imaginer des scénarios possibles dans le futur (c'est-à-dire la prédiction épisodique/la pensée future). . Le terme provient des travaux de Thomas Suddendorf et Michael Corballis et s'appuie sur les contributions antérieures d'Endel Tulving à la mémoire épisodique.
« L'étude du voyage mental dans le temps implique la relation entre la mémoire et la prédiction, qui a été étudiée par de nombreux psychologues, neuroscientifiques cognitifs et philosophes. »
Ce concept en psychologie suscite la réflexion car il ne concerne pas seulement la façon dont nous nous souvenons du passé, mais aussi la façon dont nous planifions l’avenir. Ce domaine de recherche implique l’exploration de l’autonomie humaine, de la conscience de soi et du libre arbitre.
Cette capacité nous permet de trouver et de nous souvenir des moments importants de notre vie et d’envisager des scénarios futurs possibles. Tulving (1985) a souligné que la mémoire épisodique implique une sorte de « conscience de soi » et nécessite une expérience subjective à la première personne, tandis que la mémoire sémantique est liée à la « conscience cognitive » mais ne nécessite pas un tel état psychologique de simulation.
« Le voyage mental dans le temps n'est pas une capacité unique, mais consiste en de multiples processus qui se complètent, faisant que le souvenir et l'imagination ne sont plus de simples souvenirs. »
En raison de la nature du voyage mental dans le temps, de nombreuses études de neuroimagerie ont révélé différentes zones du cerveau chez les adultes lorsqu'ils s'engagent dans un voyage mental dans le temps, en particulier les modèles d'activité lors de l'imagination d'événements futurs et du rappel d'événements passés. Ces études montrent des similitudes dans la manière dont différentes régions du cerveau sont impliquées dans la réflexion sur le passé et le futur, ce qui peut être étroitement lié à notre sens de soi.
On pense que la capacité de voyager mentalement dans le temps a joué un rôle important dans l’évolution de l’homme, nous aidant à préparer, planifier et façonner l’avenir. Cependant, la question de savoir si d’autres animaux possèdent cette capacité reste controversée. L'hypothèse de Bischof-Köhler stipule que les animaux non humains ne peuvent pas effectuer d'actions sans un état d'impulsion actuel, comme chercher de l'eau sans avoir soif.
« Si le voyage mental dans le temps est unique aux humains, alors il doit avoir une longue histoire, peut-être vieille de plus de 6 millions d'années. »
L’étude a révélé que le développement du voyage mental dans le temps passe par plusieurs étapes et que, généralement, lorsque les enfants ont environ quatre ans, les sous-processus psychologiques concernés commencent à mûrir progressivement. Les recherches montrent que les enfants dès l’âge de quatre ans sont capables de se souvenir de problèmes spécifiques qu’ils ont observés et de se préparer à des solutions futures.
Pour les études sur le voyage mental dans le temps, la mémoire épisodique et la prédiction épisodique doivent être mesurées simultanément. De nombreuses études ont évalué la mémoire épisodique en demandant aux personnes de se souvenir d’événements passés ; cependant, la validité des mesures de mémoire reste controversée. Pour les prédictions futures, il existe également des échelles qui ont été adaptées pour mesurer la mémoire épisodique.
« Le défi de ces études est de savoir comment vérifier l’exactitude des souvenirs des gens par rapport aux événements réels. »
Il y a une conversation en cours en psychologie sur la façon dont nous voyageons entre le passé et le futur dans notre esprit, ce qui n'est pas seulement une façon de nous comprendre nous-mêmes et les autres, mais aussi une réflexion sur notre propre positionnement et le sens de l'existence. Avez-vous déjà ressenti cette sensation de voyage dans le temps dans votre propre vie ?