Dans la recherche et les thérapies contre le cancer, la « charge mutationnelle tumorale » (TMB) est considérée comme une caractéristique génétique clé. La mesure du TMB a été réalisée grâce à des techniques de séquençage de nouvelle génération et a montré sa capacité prédictive pour la thérapie par inhibiteur de point de contrôle immunitaire (ICI) dans divers cancers. Des études récentes ont montré qu’un TMB élevé pourrait être associé à une efficacité clinique améliorée, donnant de l’espoir à de nombreux patients atteints de cancer.
Un TMB élevé prédit non seulement la réponse à l'immunothérapie, mais est également étroitement corrélé à la survie globale et spécifique à la maladie.
Des études suggèrent que la survie des patients présentant un TMB élevé est significativement plus élevée que celle des patients présentant un TMB faible. Quel principe scientifique se cache derrière ce phénomène ? Premièrement, TMB représente le nombre de mutations non héréditaires présentes par million de paires de bases. Les dernières recherches ont montré que lorsque le nombre de mutations dans les cellules tumorales augmente, le nombre d’antigènes spécifiques à la tumeur (néoantigènes) augmente également, ce qui peut inciter le système immunitaire à reconnaître les cellules tumorales plus efficacement.
Les inhibiteurs du point de contrôle immunitaire (ICI) améliorent la survie des patients, grâce à leur attaque renforcée du système immunitaire sur les cellules tumorales.
En plus d’activer le système immunitaire, l’augmentation du TMB est étroitement corrélée à la réponse tumorale aux ICI. Parmi les patients recevant un traitement ICI, le taux de réponse correspondant pour les patients avec des niveaux de TMB ≥ 20 mutations/Mb était de 58 %, tandis que le taux de réponse pour les patients en dessous de cette valeur n'était que de 20 %. Ces données soulignent l’importance du TMB comme biomarqueur prédictif potentiel, notamment dans son utilisation pour déterminer quels patients pourraient bénéficier d’une thérapie ICI.
De plus, des études ont montré que le taux de survie des patients atteints de TMB intermédiaire (5 à 20 mutations/Mb) est significativement inférieur à celui des patients atteints de TMB élevé, avec une survie sans progression et une survie globale dans certains cas de TMB élevé pas encore Le moment où la fin de l'étude a été atteinte.
La survie sans progression peut atteindre 12,8 mois chez les patients présentant un TMB élevé, un chiffre qui démontre leur supériorité dans le traitement.
Bien sûr, il existe d’énormes différences dans les valeurs de TMB entre les différents types de cancer. Par exemple, les valeurs de TMB sont généralement plus élevées pour le mélanome et le cancer du poumon non à petites cellules, tandis que les valeurs de TMB sont relativement faibles pour la leucémie et certaines tumeurs pédiatriques. Cela signifie que pour différents types de cancer, il peut être nécessaire de développer des catégories TMB respectives pour mieux prédire la survie et développer des plans de traitement.
La méthode de calcul du TMB affecte également sa fiabilité. Actuellement, des stratégies basées sur le séquençage du génome entier, de l’exome entier et du panel peuvent être utilisées pour calculer le TMB, et les avantages et les inconvénients de ces stratégies affectent la qualité et la précision des données TMB.
Par exemple, pour la haute sensibilité de détection, certaines stratégies de séquençage de panel fonctionnent bien dans les échantillons avec une teneur en cellules tumorales plus faible.
De plus, l'hétérogénéité de la tumeur ainsi que la source de l'échantillon (tumeur in situ ou métastatique) affectent également le calcul du TMB. En général, les tumeurs métastatiques sont généralement monoclonales et présentent une diversité génétique globale plus faible, ce qui peut à son tour contribuer à des valeurs TMB plus élevées.
À mesure que la recherche sur le TMB s’est approfondie, les scientifiques ont commencé à réclamer une uniformité et une réglementation des normes d’évaluation du TMB pour améliorer son potentiel en tant que biomarqueur fiable. Diverses études ont également suggéré que la combinaison du TMB avec d’autres biomarqueurs (tels que l’expression de PD-L1) pourrait améliorer la capacité prédictive du pronostic du patient.
Tout cela signifie que l’avenir de la recherche sur le cancer pourrait être plus prometteur avec l’introduction du TMB, mais les défis qui l’accompagnent ne peuvent être sous-estimés. Alors que notre compréhension de la relation entre TMB et le cancer continue de s’approfondir, quelles nouvelles avancées guideront notre réflexion sur le traitement du cancer à l’avenir ?