B. de Wazières

Diagnostic criteria for urinary tract infection in hospitalized elderly patients over 75 years of age: a multicenter cross-sectional study.

INTRODUCTION Urinary tract infection (UTI) is one of the most frequent infections in geriatric patients. Nevertheless, the diagnosis remains difficult because of the high prevalence of asymptomatic bacteriuria (AB). We studied the diagnosis criteria used by physicians in geriatric patients 75 years of age or more. METHOD A multicenter study was carried out in October 2009 in acute care wards (geriatrics, infectious diseases, internal medicine). During 1 week, the local investigator collected all positive urine microscopy and culture in geriatric patients 75 years of age or more and filled out a questionnaire on the final diagnosis (AB, cystitis, pyelonephritis, prostatitis), symptoms, clinical signs, and other infectious diagnosis. RESULTS Two hundred and forty-one questionnaires were filled out in 48 wards. Physicians diagnosed AB in 91 patients (37.8%), cystitis in 72 (29.9%), pyelonephritis in 48 (19.9%), prostatitis in 20 (8.3%). 28.2% of patients were asymptomatic; 35% presented with clinical signs. General signs were significantly associated with invasive infection and the absence of functional signs with AB. Among the patients presenting with an invasive UTI, 27.9% also presented with another infection. This other infection was not statistically associated with AB, cystitis, or invasive UTI. CONCLUSION Too many urine microscopy and culture procedures are not justified, and too many patients are diagnosed with several infections. Usual functional and clinical signs are important for the diagnosis but are infrequent. It seems necessary to review the range of clinical presentations and diagnostic criteria for UTI in geriatric patients.

Infections urinaires nosocomiales : qui traiter, quand traiter et comment traiter en gériatrie ?

Resume Le diagnostic d’infection urinaire nosocomiale (IUN) est difficile en geriatrie du fait de la presentation clinique atypique et de la haute prevalence des bacteriuries asymptomatiques. La presence d’une pyurie n’est pas correlee a la presence d’une bacteriurie et les bandelettes urinaires permettent essentiellement, si elles sont normales, d’eliminer une infection urinaire. En presence d’une fievre l’existence d’une bacteriurie ne permet de rattacher la fievre a l’infection urinaire que dans 10 % des cas. Dans une enquete europeenne sur les IUN, la majorite des institutions considerait que plus de 10 4 UFC mL –1 est cliniquement significatif d’infection urinaire et pour certains auteurs 10 3 UFC mL –1 suffisent en cas de catheter. Du fait de l’importance des resistances microbiennes dans cette population un examen cytobacteriologique des urines est necessaire avant de traiter un patient. Le traitement empirique initial doit faire appel a une quinolone systemique avec comme duree de traitement 10 j chez la femme et 14 a 28 j chez l’homme. Malgre une haute prevalence des infections urinaires nosocomiales et des bacteriuries asymptomatiques de nombreuses questions restent en suspens concernant leur diagnostic et leur prise en charge.

COL5-05 Enquête PRIAM : prévalence nationale des infections en Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD)

Introduction et objectifs En France, on compte 6460 EHPAD, soit 443 765 lits. Ces structures particulieres situees entre le domicile prive et l’hopital, hebergent des residents polypathologiques et polymedicamentes, susceptibles aux infections. Une enquete regionale de prevalence des infections organisee en 2005 a montre un taux de 14,5 %. Un programme de surveillance et de prevention des infections a donc ete mis en place ; la premiere etape a consiste en une enquete de prevalence. Materiels et methodes Il s’agissait d’une enquete nationale, transversale, periodique (cinq periodes saisonnieres), sur un mois donne, descriptive. Tout resident de 65 ans et plus present dans l’etablissement au moment de l’enquete etait inclus. Ont ete prises en compte toutes les infections avec distinction entre les cas certains (definitions de McGeer) et les cas probables (definitions de l’ORIG). Resultats Ces resultats ont concerne 44 870 residents et 577 etablissements. L’âge moyen etait de 86 ans, le sexe feminin predominait (75,6 %), la moitie des residents (49 %) etaient tres dependants (GIR 1 ou 2), 4,6 % etaient porteurs d’escarres, 2,2 % etaient sondes, 93,4 % etaient vaccines contre la grippe et 13 % contre le pneumocoque. Le taux de prevalence des infections etait de 11,2 %. Les infections respiratoires basses et hautes representaient le premier site infectieux (41 %), suivies des infections urinaires (24 %) et des infections cutanees (10 %). Conclusion Le risque infectieux parait important dans les EHPAD. Une etude type essai randomise en clusters est en preparation, dans le but d’evaluer l’efficacite d’un programme interventionnel sur la diminution de l’incidence des infections dans ces structures.

G-02 Étude IDAS : Impact des soins d’hygiène bucco-dentaires sur la prévention des infections en gériatrie

Contexte Les pneumopathies et les candidoses oropharyngees sont des infections frequentes et graves en geriatrie. Selon l’avis de nombreux experts, les soins d’hygiene bucco-dentaires permettraient de prevenir ces infections mais leur efficacite a ete jusqu’a present peu mesuree. Objectifs de l’etude L’objectif principal de l’etude est d’evaluer l’impact des soins d’hygiene bucco-dentaires sur la prevention des pneumopathies et des candidoses oropharyngees dans les services de soins de suite et de readaptation (SSR) et les services de longue duree (SLD) en geriatrie. Les objectifs secondaires sont d’evaluer la charge de travail et les pratiques de soins optimaux. Methode Essai interventionnel avec randomisation de services de geriatrie volontaires en deux groupes : un groupe interventionnel (soins d’hygiene bucco-dentaires optimaux) et un groupe temoin (soins de bouche usuels). Une etude de charge de travail des soins d’hygiene bucco-dentaires et une evaluation des pratiques completaient ce travail. L’enquete a ete effectuee de juin 2005 a decembre 2006. Resultats L’analyse etait realisee sur 16 etablissements soit 2 885 patients. Le taux d’incidence des pneumopathies etait de 15,6 % dans les 2 groupes. Pour les candidoses oropharyngees, il etait de 11,7 % (groupe interventionnel) et de 9,3 % (groupe temoin). Les pratiques de soins etaient mieux realisees dans le groupe interventionnel et la charge de travail n’etait pas augmentee. Discussion Les resultats preliminaires montrent qu’il n’y a pas d’impact sur les pneumopathies et que l’hypothese concernant les candidoses oropharyngees est infirmee. Cela peut etre du a la reticence du personnel aux soins d’hygiene bucco-dentaire. Une etude qualitative s’est mise en place pour evaluer ces reticences.