Bruno Chaminade

Réduction et vissage percutanés des fractures thalamiques du calcaneus sous contrôle arthroscopique et fluoroscopique

Resume Le but de ce travail est de decrire une nouvelle technique de reduction et d’osteosynthese percutanee des fractures thalamiques deplacees du calcaneus qui nous semble capable de pallier l’insuffisance des autres methodes percutanees decrites pour ce type de chirurgie. L’originalite de cette technique provient de la distraction sur une table orthopedique avec l’utilisation d’une broche de traction reduisant automatiquement le varus de la grosse tuberosite. La stabilite du pied et de la reduction obtenue avec cette installation permet une reduction anatomique aisee de la surface thalamique et une restitution de l’angle de Bohler sous controle fluoroscopique et arthroscopique. Nous avons opere selon cette technique 13 patients presentant 15 fractures thalamiques deplacees du calcaneum. L’âge moyen de ces patients etait de 50,4 ans et le recul moyen de cette serie etait de 20 mois. Nous ne deplorons dans cette courte serie aucune complication cutanee ou infectieuse. Les resultats globaux moyens, fonctionnel et physique etaient majoritairement « tres bons » et « bons ». La correction de l’angle de Bohler etait de 27° correspondant a 83 % en moyenne de correction par rapport au cote sain. Les resultats preliminaires de cette nouvelle technique sont encourageants, avec une restitution de l’anatomie, une diminution des sejours hospitaliers et une absence de complications cutanees. Elle permet d’etendre les indications de la chirurgie percutanee et constitue a notre avis un traitement alternatif valable ameliorant les resultats de la chirurgie a ciel ouvert des fractures thalamiques du calcaneus.

Analyse rétrospective en fonction de l’activité physique

e a q l f s c d t s l l d r Le problème est de savoir s’il était licite rétrospectivement de proposer et de mettre une prothèse totale de hanche (PTH), pour coxopathie destructrice invalidante, chez des patients de moins de 30 ans et avec une activité physique élevée. En effet, il y a une vingtaine d’années, à l’époque choisie pour débuter l’inclusion des patients de cette série, l’arthroplastie de hanche pour des sujets jeunes était très controversée [1]. Cette controverse persistait encore, il y a une dizaine d’années pour les plus actifs d’entre eux [2] : taux de complications plus important, survie moins favorable, révisions difficiles, en raison notamment de l’usure du couple de frottement dont le lien avec l’activité reste encore de nos jours un sujet de controverse [3].