M. Veron

Etude Bacteriologique De La Sinusite Aiguë De L'Adulte

Resume Dans le but de definir le meilleur traitement antibiotique de la sinusite aigue de ladulte en premiere intention, nous avons etabli, au cours du premier semestre de 1989, un bilan bacteriologique de cette infection en analysant les secretions des sinus de 187 patients, prelevees par aspiration au meat moyen. Les echantillons nont ete contamines par la flore commensale que dans 4,3 % des cas. Pour 61 % des echantillons, une culture bacterienne a ete obtenue avec, le plus souvent, 1 ou 2 souches. Haemophilus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Branhamella catarrhalis , et Streptococcus spp , sont les quatre principales especes responsables de sinusite aigue chez ladulte, representant respectivement 35, 15, 12 et 9 % du total des souches isolees. Dix pour cent des souches de H. influenzae et 66 % des souches de B. catarrhalis produisaient une s-lactamase.

Etude bacteriologique de l'otite moyenne aigue chez l'enfant non hospitalise

Resume Dans le but de definir le meilleur traitement antibiotique de premiere intention de lotite moyenne aigue de lenfant, nous avons etabli, au cours du premier semestre de 1987, un bilan bacteriologique de cette infection chez lenfant non hospitalise. Lanalyse bacteriologique de lotorrhee de 142 enfants, âges de 3 a 36 mois, montre que Haemophilus influenzae et Streptococcus pneumoniae sont les deux principales especes responsables dotite moyenne aigue (respectivement 43 et 23 % des souches isolees du liquide auriculaire). Letude de la sensibilite des souches isolees dotorrhee a 5 antibiotiques tres utilises en pediatrie (amoxicilline, amoxicilline + acide clavulanique, cefaclor, erythromycine, josamycine) indique que lassociation damoxicilline et dacide clavulanique est globalement lantibiotique le plus souvent efficace in vitro (89 % de souches sensibles). Lassociation amoxicilline + acide clavulanique peut donc etre proposee comme antibiotherapie de premiere intention dune otite aigue de lenfant.

Etude multicentrique de la sensibilité de Pseudomonas aeruginosa à six beta-lactamines

Resume La sensibilite a six beta-lactamines de 1 100 souches non redondantes de Pseudomonas aeruginosa , isolees dans 11 hopitaux francais, a ete etudiee. Chacun des 11 laboratoires a effectue un antibiogramme sur 100 souches sauvages et cinq antibiogrammes sur la souche de reference ATCC 27853, par une methode de diffusion en gelose. Les antibiotiques etudies et les concentrations critiques de resistance etaient les suivants : ticarcilline, azlocilline et piperacilline (> 128 mg/l) ; cefoperazone, cefsulodine et ceftazidime (> 32 mg/l). Malgre les differences observees entre laboratoires, lanalyse des diametres evalues au cours des essais de reproductibilite a montre que les resultats etaient satisfaisants. Cependant, linterpretation de lantibiogramme des 1 100 souches sauvages a conduit a ne considerer que deux categories de resultats : souches sensibles et intermediaires regroupees dune part, et souches resistantes dautre part. Parmi les cinq profils de resistance trouves les plus frequents, le type SSSSSS, sensible ou intermediaire aux six beta-lactamines testees, a ete trouve pour 73,4 % des souches. Une etude epidemiologique de la frequence des divers profils de resistance a ete faite dapres lorigine des souches (hopital, service clinique, nature du prelevement) et le serogroupe O. Les souches du serogroupe O : 12 sont significativement plus resistantes que lensemble des autres souches.

L'exploration cytobactériologique au cours des infections urinaires

La grande frequence dune decouverte fortuite de lesions pyelonephretiques,au cours des autopsies, indique la faillite des procedes habituels de diagnostic dans de nombreux cas dinfections des voies urinaires dites non specifiques. On sait que ces infections peuvent se traduire par un tableau clinique tres polymorphe, et Jackson et al. (9) denombraient 12 tableaux differents, depuis la pyelonephrite aigue jusqua linfection totalement asymptomatique dont on connait la grande frequence. Kunin et al. (13) ont montre quil ny avait pas de correlation entre lexistencede symptomes et la decouverte de lesions renales; seule la presence chez un meme sujet de trois types de facteurs associes (pyurie, antecedents et symptomes actuels) est correlative de lesions renales, et cette situation est relativement rare. Le clinicien est donc conduit a rechercher des signes biologiques suffisamment evocateurs pour lengager a pratiquer une exploration physiologique et radiologique des voies urinaires. Le plus souvent, pour les examens cytologiques et bacteriologiques des urines, les valeurs normales et pathologiques des epreuves sont etablies en comparant deux echantillons differents, lun compose de sujets juges normaux et lautre compose de malades surement atteints dune infection des voies urinaires sur la base de criteres cliniques et radiologiques. Nous pensons quun tel procede nest valide que dans la mesure ou lon pourrait admettre que, dans les formes asymptomatiques, les signes biologiques sont les memes que dans les formes typiques. Cette attitude reviendrait donc a supposer le probleme resolu, car ce serait admettre que les seules formes asymptomatiques qui pourront etre diagnostiquees, seront celles qui ne different des formes typiques que par la seule absence de signes cliniques. En fait, on est en droit de supposer quil existe, sur le plan biologique, toute une gamme de formes intermediaires, pour lesquelles il serait pourtant necessaire que le diagnostic dinfection des voies urinaires soit pose. Pour aider a etablir ce diagnostic, il nous semble donc que la seule methode utile consiste a indiquer dans quelle mesure les caracteres biologiques etudies sont correlatifs de signes surs datteinte renale ou vesicale. Nous essayerons donc ici, a la lumiere des resultats que nous avons obtenus, de degager quelle est la valeur predictionnelle en faveur du diagnostic dune infection des voies urinaires, des deux epreuves qui sont le plus souvent pratiquees, a savoir la bacteriurie et la leucocyturie, et de montrer linteret complementaire des recherches serologiques dans le depistage des atteintes renales.

Une septicémie à bacillus licheniformis

Resume Les hemocultures positives a Bacillus spp , en dehors de B. anthracis ne sont pas obligatoirement des hemocultures souillees, mais peuvent etre la consequence dune veritable infection a ce germe. Les infections a Bacillus spp soit localisees, soit disseminees. Les cas les plus frequents, releves dans la litterature sont rappeles. Une observation de septicemie a B. licheniformis est rapportee chez un malade porteur dun abces hepatique a cette meme bacterie. Les problemes diagnostiques et therapeutiques particuliers qua poses ce malade sont discutes.

Une méningite néo natale à Flavobacterium meningosepticum

Resume Lobservation dune meningite neonatale devolution mortelle, due a Flavobacterium meningosepticum est rapportee. Les caracteres de resistance aux antibiotiques de cette espece bacterienne sont discutes.

Comparaison de l'activité de la pipéracilline associée au tazobactam, au sulbactam ou à l'acide clavulanique, sur 70 souches de Haemophilus influenzae produisant une β-lactamase

Resume Leffet synergique de lassociation avec la piperacilline de lun des trois inhibiteurs de β-lactamases suivants : le tazobactam, le sulbactam et lacide clavulanique, a ete mesure sur 70 souches de Haemophilus influenzae. Les concentrations minimales inhibitrices (CMI) de piperacilline, utilisee seule ou en association avec des concentrations croissantes (0,125 a 8 mg/l) de chaque inhibiteur, ont ete determinees par une technique de dilution en gelose. Les CMI de piperacilline utilisee seule sechelonnaient de 0,25 a plus de 128 mg/l (CMI90 = 128 mg/l). Lassociation piperacilline-tazobactam est significativement plus synergique que les associations piperacilline-acide clavulanique ou piperacilline-sulbactam sur les souches de H. influenzae produisant une β-lactamase. A la plus faible concentration dinhibiteur testee (0,125 mg/l), les CMI90 de piperacilline etaient de 0,03 mg/l (tazobactam), 0,5 mg/l (acide clavulanique), 1 mg/l (sulbactam).

Biologie de Pseudomonas aeruginosa

Resume Modele de bacterie a metabolisme respiratoire strict, Pseudomonas aeruginosa peut neanmoins se developper dans des niches ecologiques tres variees, y compris les segments anaerobies du tube digestif de lhomme. Cette bacterie produit de nombreux facteurs de virulence, parmi lesquels un lipopoly-saccharide et une exotoxine proteique jouent un role essentiel, soit comme antigene protecteur, soit comme un facteur toxique respectivement. La physiopathologie de linfection a bacilles pyocyaniques fait apparaitre le role essentiel dune part de la phagocytose initiale, dautre part dune toxemie plus tardive, de pronostic tres grave.

Une Expérience de quatre années de Contrôle de Qualité en Bactériologie à l'échelon national

Resume Une organisation privee de Controle de Qualite en Bacteriologie, placee sous legide de la Societe Francaise de Microbiologie, a ete mise sur pied des 1975. Elle a touche un nombre croissant de biologistes, de 180 a plus de 1400 en 1978. Une operation de Controle se deroule sur environ six mois, selon des modalites pratiques de fonctionnement qui sont exposees. Lanalyse des resultats permet de determiner la precision de chaque technique, ainsi que lexactitude des reponses de chaque participant. Le Controle de Qualite constitue donc une aide pour le biologiste, aussi bien pour lamelioration de ses performances que pour le choix de techniques precises.

Un abcès du myocarde à Bacteroides fragilis, au décours d'un infarctus du myocarde

Resume Les auteurs presentent lobservation dun abces du myocarde a Bacteroides fragilis , survenu au decours dun infarctus du myocarde. Cette localisation infectieuse a entraine la mort du malade par rupture du cœur et lamponnade. Une revue critique des cas dabces du myocarde, publies dans la litterature, a ete faite a cette occasion.