Dans le contexte de la mondialisation, la manière dont les gouvernements interagissent avec le public subit de profonds changements. Le concept de Nouvelle Gestion Publique (NMP) est né, visant à rendre le fonctionnement des services publics plus « commercial », à améliorer l’efficacité et à introduire le concept de « client » dans la gestion publique. Il convient de discuter plus avant de savoir si cette réforme est réellement capable de remodeler la relation entre le gouvernement et le peuple.
Le concept de nouvelle gestion publique est apparu pour la première fois au Royaume-Uni et en Australie dans les années 1980, dans le but d’apporter des améliorations systématiques au fonctionnement des services publics. Les initiateurs espèrent porter les services publics à un nouveau niveau d’efficacité en empruntant des méthodes de gestion au secteur privé.
Les réformateurs du NPM utilisent souvent des modèles de prestation de services décentralisés, donnant aux agences locales une plus grande liberté pour fournir des programmes ou des services.
Dans ce contexte, les « citoyens » ont commencé à être considérés comme des « clients » et les travailleurs du service public sont devenus des « gestionnaires publics ». Ce concept semble tenter de subvertir le modèle traditionnel et rigide de gestion publique et de le rendre plus flexible et plus efficace.
Le cœur du NPM repose sur plusieurs aspects principaux, notamment la gestion, les normes de performance, le contrôle des résultats, etc. L’intégration de ces éléments rend le fonctionnement des services publics plus commercial. Par exemple, l’évaluation des performances devient une norme pour évaluer la qualité des services publics, tandis que le système de prestation de services peut offrir diverses options pour répondre aux besoins de différentes personnes.
Les gestionnaires des services publics se voient offrir une gamme d’options dans le cadre des nouvelles réformes de la gestion publique, y compris le droit de quitter complètement le système de prestation de services.
Avec la diffusion rapide des concepts du NPM, des réformes de la gestion publique ont également suivi dans divers pays. Bien que ces réformes partagent un thème commun, elles présentent une diversité due à des conditions nationales différentes. Par exemple, en Allemagne, les dirigeants des collectivités locales étaient mécontents de l’ancien système bureaucratique et ont fait pression en faveur de réformes, tandis qu’en Afrique, c’était la corruption bureaucratique et les crises financières qui étaient à l’origine de ces réformes.
Malgré ses succès, le NPM est également confronté à de nombreux défis. Les critiques soulignent que dans le système NPM, la frontière entre la prestation de services publics et la prise de décision politique devient floue. En outre, lorsque les incitations des gestionnaires publics ne sont pas alignées sur les besoins des clients, cela peut conduire à une érosion de l’intérêt public.
Les gouvernements doivent rendre des comptes à l’intérêt général, et pas seulement à leurs clients ou consommateurs individuels.
À l’ère actuelle du développement numérique rapide, de nombreux chercheurs ont appelé à l’exploration du modèle post-NPM, soulignant que la gouvernance gouvernementale devrait mettre davantage l’accent sur l’importance des technologies de l’information. La gouvernance de l’ère numérique (DEG) offre des possibilités plus flexibles pour répondre aux besoins du public et améliorer la qualité des services. La question de savoir si une telle transformation peut réellement permettre de rééquilibrer l’efficacité gouvernementale et la participation citoyenne deviendra un sujet important pour l’exploration des politiques futures.
Lorsque le modèle de gestion publique est confronté à des changements, comment les citoyens perçoivent-ils leur rôle et leur valeur dans le système de gouvernance ?