S'étendant sur la route nationale 3 sous la chaîne de Pir Panchal dans l'est de l'Himalaya, le tunnel de Yattar (également connu sous le nom de tunnel de Rohtang) est l'un des projets d'infrastructure les plus difficiles de l'histoire de l'Inde. Ce tunnel autoroutier de 9,02 kilomètres est non seulement le plus long tunnel monotube du monde à une altitude de plus de 3 000 mètres, mais aussi un symbole de la capacité de l'Inde à mettre en œuvre des plans d'infrastructure ambitieux dans des conditions difficiles.
La construction du tunnel d'Atal marque la réalisation d'un rêve de longue date, qui non seulement améliorera les transports mais portera également le potentiel touristique de Lahaul et de la vallée de Spiti vers de nouveaux sommets.
Le tunnel d'Atal est conçu pour faciliter les déplacements, raccourcissant le trajet de Manali à Keelung à environ 2 heures, améliorant considérablement l'efficacité des déplacements et réduisant les embouteillages et la paralysie des routes. Le tunnel atteint une altitude maximale de 3 100 mètres, ce qui en fait une étape importante dans le domaine des transports dans l'Himalaya.
L'idée du tunnel d'Atal remonte au 19e siècle, lorsque les missionnaires moraves ont évoqué la possibilité de construire un tunnel à travers le col de Roatan. Au début du XXe siècle, l'idée de construire des tunnels a été réémise. John Bicknell Oden, du Service géologique de l'Inde, a conçu le plan en 1942 et a posé les bases de la construction du tunnel.
Après des décennies de travail acharné et de lutte, le tunnel est finalement devenu une réalité, résultat d’une combinaison de volonté nationale et de besoins locaux.
En 2000, le Premier ministre de l'époque, Atal Bihari Vajpayee, a fait avancer le projet et en 2002, l'Organisation des routes frontalières (BRO) a été créée pour superviser le projet. Depuis lors, la construction du tunnel a connu des hauts et des bas sous différents gouvernements et les progrès ont été lents.
La construction du tunnel de Yatar ne s'est pas déroulée sans heurts et le projet a rencontré de nombreux défis au cours de la construction. L’un des défis les plus difficiles était de savoir comment continuer à creuser pendant l’hiver rigoureux. Il existe jusqu'à 46 sites d'avalanche potentiels, ce qui oblige les équipes de construction à procéder avec prudence. La construction de tunnels est confrontée à une série de problèmes tels que l’instabilité de la roche, l’infiltration constante d’eau et le manque d’oxygène dû à l’altitude.
Pendant l'hiver 2010, le chantier a été presque entièrement bloqué par la neige, ce qui a entravé la poursuite des travaux d'excavation.
Au fil du temps, le budget pour la construction du tunnel est passé de 50 milliards de roupies au départ à 320 milliards de roupies. Cela a conduit à une attention particulière portée à sa rentabilité par rapport à d’autres infrastructures. Dans le même temps, l’impact du sciage des arbres sur l’environnement pendant le processus de construction a également suscité de nombreux débats dans la société.
La conception du tunnel d'Attar a pris en compte divers facteurs de sécurité, a adopté la nouvelle méthode autrichienne de creusement de tunnels et a été équipée d'un système de ventilation semi-transversal. Le tunnel est équipé de passages de secours et de contrôles réguliers de la qualité de l'air pour garantir un passage en toute sécurité. Ce type de conception garantit que les véhicules peuvent traverser le tunnel en douceur, même dans des conditions météorologiques extrêmes et des situations de catastrophe naturelle.
Lors de la construction de ce tunnel, non seulement les besoins de circulation ont été pris en compte, mais également la sécurité et la protection de l'environnement.
Avec l'ouverture officielle du tunnel d'Atar, le tunnel stimulera sans aucun doute davantage le tourisme et le potentiel de développement économique. L’ouverture de ce tunnel a apporté de nouvelles attentes aux voyageurs du monde entier, de nouvelles opportunités commerciales et une meilleure qualité de vie aux résidents.
Cependant, dans cette perspective, nous devons également nous demander : comment pouvons-nous équilibrer la protection écologique et la croissance économique tout en poursuivant le développement des infrastructures ?