Avec la réforme du National Health Service (NHS) en Angleterre, des Clinical Commissioning Groups (CCG) ont été créés en 2012 dans le but d'être dirigés par des médecins généralistes (MG) à travers le pays pour répondre aux besoins de santé des populations locales . Cependant, en 2022, ces institutions ont été progressivement intégrées dans des systèmes de soins plus vastes au cours du processus d’ajustement. Dans ce contexte, une statistique intrigante a suscité de nombreuses discussions : sur les quelque 3 392 membres du conseil d’administration des CCG, 513 proviennent d’entreprises médicales privées. Ce chiffre montre non seulement l’influence profonde des entreprises privées sur le système médical public, mais incite également les gens à réfléchir à l’impact possible sur la santé publique et les soins médicaux équitables.
« L’interaction entre les secteurs privé et public peut affecter la qualité et l’équité des services de santé. »
Les racines de ce phénomène remontent au livre blanc de 2010 intitulé Fairness and Excellence: Unleashing the NHS, qui proposait pour la première fois de donner aux médecins généralistes une autonomie en matière de gestion clinique. Cette politique a conduit à un recours aux mécanismes du marché dans lesquels de nombreuses sociétés privées du secteur de la santé ont trouvé leur participation, notamment dans la fourniture de conseils et de services aux CCG. Cela modifie non seulement le modèle de fonctionnement des organisations médicales publiques, mais soulève également des inquiétudes quant aux conflits d’intérêts.
Selon une enquête de 2015, près de 400 membres du conseil d’administration des CCG étaient actionnaires de sociétés médicales privées, une proportion qui remet en question l’indépendance des CCG dans le processus décisionnel. L’existence de ces membres fait sans aucun doute que le processus de prise de décision est influencé dans une certaine mesure par les intérêts du capital, créant un équilibre délicat entre l’intention initiale de prendre soin des patients et les considérations commerciales. Cela soulève la question de savoir si les ressources publiques peuvent réellement être basées sur l’équité en matière de soins de santé plutôt que sur des intérêts commerciaux.
« Dans le processus de délégation, les intérêts commerciaux peuvent conduire à une répartition inégale des ressources médicales. »
Lorsque les CCG ont été créés, tous les membres étaient des médecins exerçant dans la région, mais au fil du temps, des gestionnaires professionnels et des membres ayant une expérience en entreprise ont émergé. Leur existence pose un défi important à la transparence de la prise de décision médicale. En outre, de nombreux CCG sont également confrontés à des conflits entre responsabilités publiques et orientation vers le marché, ce qui entraîne des pratiques médicales incohérentes selon les régions.
Les recherches sur les CCG montrent que de nombreux médecins généralistes se sentent impuissants face à leur implication dans les processus décisionnels. Selon l'enquête, seulement 20 % des médecins généralistes estiment pouvoir influencer le fonctionnement des CCG, et les données concernées mettent en évidence des liens inquiétants entre les entreprises privées et le système de santé public. Les médecins ont également exprimé à plusieurs reprises ces dernières années leurs inquiétudes quant au fait que de telles structures pourraient conférer un pouvoir de décision excessif aux mains de membres associés à des sociétés médicales privées.
À ce jour, de nombreux experts médicaux et décideurs politiques ont remis en question la faisabilité de ce modèle et son impact à long terme. Les recherches montrent que même si l’introduction du modèle de gestion des institutions privées peut aider à améliorer certaines efficacités opérationnelles, il existe encore un besoin de discussion sur les services médicaux ultimes pour les patients. En particulier, une situation de santé publique volatile a été créée entre la réduction des dépenses publiques et l’allocation des ressources aux domaines où les besoins sont les plus importants.
« Trouver un équilibre entre la santé publique et les intérêts privés reste un défi. »
Alors que la société s’interroge de plus en plus sur le fonctionnement du NHS, de nombreux endroits recherchent des améliorations plus efficaces. Pour les CCG, la manière d’améliorer la transparence et la participation deviendra une question importante pour les réformes futures. Ces questions portent non seulement sur les personnes impliquées dans la prise de décision au sein des CCG, mais également sur la manière dont ces décisions reflètent l’intérêt public. Chaque citoyen devrait prêter attention à cette question et réfléchir à la manière de protéger les intérêts publics dans le système médical ?