Robert Descimon
École Normale Supérieure
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Featured researches published by Robert Descimon.
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 2005
Robert Descimon
les récits de voyage des XVII et XVIII siècles, tout comme les historiographies. C’est une présence continue et entêtante, un symbole, un mystère, un théâtre d’horreurs et la vérité sous le masque. Dès lors, les jeux d’écho, les « correspondances oubliées » entre textes de toutes sortes apparaissent avec une particulière densité, aimantés par le sombre éclat de cet objet emblématique. La question reste posée des rapports entre ces correspondances et la spécificité des usages historiquement situés de l’Inquisition, dans des argumentaires, des espaces de représentation irréductibles les uns aux autres. Les correspondances ne risquent-elles pas d’escamoter les usages, polémiques par exemple, dont le sens ne se perçoit qu’à l’échelle de conjonctures courtes, pour la bonne compréhension desquelles il serait nécessaire de déployer, à chaque fois, l’histoire des écritures, des publications, des réceptions ? Confronté à ce danger, J.-F. Schaub raisonne en termes d’intertexte et de « métabolisation » des segments ou des motifs réemployés. Cela ne peut résoudre pour autant la question des effets propres des formes de la publication sur « l’armement » rhétorique ou idéologique – le degré de virulence en une situation donnée – de tel segment narratif ou de tel motif. Mais l’essentiel est peut-être dans cette thèse reprise dans la conclusion du livre : « Les analyses des hommes de lettres du XVII siècle, mieux recueillies et mieux considérées par l’historiographie savante du XIX siècle que par la critique postérieure, ont la vertu de nous faire douter des généalogies trop linéaires qui fondent l’absolutisme triomphant sur l’option “politique” [par allusion au groupe dit “des politiques” au temps de la Ligue et après] et l’État à la française sur le triomphe de l’absolutisme. » Même si ce n’est pas du « tout au tout », il s’agit quand même ainsi de « renverser [...] la lecture nationale de l’absolutisme à la française par son biais espagnol ». Plaide en ce sens le rapprochement des pratiques administratives (dans les deux cas, mais d’abord en Espagne, se développe une culture politique de la bureaucratie rationnelle), des politiques religieuses (la France prenant le relais, plus tôt qu’on ne l’a cru, dans le rôle de championne d’une catholicité liée à l’idée de 1 1 1 4 monarchie universelle), des modes de justification des politiques impérialistes et des pratiques dynastiques. Tout ceci emporte la conviction et modifie surtout le sens à attribuer à la succession des deux « prépondérances ». Les grandes masses du paysage politique bougent ainsi fortement en se trouvant exposées à l’expérience du « biais espagnol ». Il reste que la vision de ce biais se trouve éclairée par des thèmes (et des « ambivalences », lettrées ou moins lettrées) finalement investis dans des discours de légitimation concernant surtout les grands choix de politique étrangère, et cela aussi bien au XVII siècle que dans l’historiographie. L’histoire des dynamiques sociopolitiques – et de leurs « métabolisations » – des discours sur soi au miroir des autres, saisies à l’échelle temporelle (plus courte) de la production de leurs effets, a davantage de mal à trouver sa place dans la composition de ce paysage culturel et politique, mais peut-être s’agit-il d’une autre histoire ?
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 2002
Robert Descimon
Résumé Quelle était donc l’efficience du droit public dans l’ancienne France? Cette question opposa, à la veille de la Première Guerre mondiale, les tenants d’une histoire pragmatique pratiquée dans les facultés de lettres et ceux d’une histoire du droit qui croyait à la force des idées. L’enjeu était au moins triple: le débat portait sur la « méthode» positiviste et critique; il était secondaire par rapport aux propositions épistémologiques des durkheimiens et, enfin, largement surdéterminé politiquement; mais, alors que le renouvellement le plus profond vint des facultés de droit (avec Ernest Labrousse), il contribuait à structurer le champ des sciences sociales encore hier (et aujourd’hui?).
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 2001
Robert Descimon
au palais du Luxembourg. Si la monstration des rouages de l’État n’est pas la préoccupation première, F. Cosandey fait remarquer que le statut de l’héroïne qu’il s’agit de figurer amène le peintre à les représenter de facto. C’est ce qui apparaît au moment de la remise de la régence, puis de la restitution du pouvoir à Louis XIII lors de sa majorité. Au total, voici un livre qui apporte une contribution de poids à l’historiographie de l’État, tant sur le fond que par les problématiques mises en œuvre. On peut souhaiter que continue l’enquête sur les rituels et l’iconographie, et que soient abordés d’autres modèles monarchiques pour qu’une perspective comparatiste vienne enrichir la réflexion.
The Eighteenth Century | 1984
Barbara B. Diefendorf; Robert Descimon
Archive | 2011
Stéphane Baciocchi; Isabelle Backouche; Jean Baumgarten; Philippe Boutry; Jordi Canal; Christophe Capuano; Jean-Pierre Cavaillé; Simona Cerutti; Magali Della Sudda; Robert Descimon; Caroline Douki; Christophe Duhamelle; Pierre-Antoine Fabre; Nancy L. Green; Christian Jouhaud; Dominique Julia; Judith Lyon-Caen; Dinah Ribard; Paul-André Rosental; Alessandro Stanziani; Jean-Paul Zuñiga
Archive | 2006
Jean Andreau; Maurice Aymard; Jérémie Barthas; Gérard Béaur; Alain Boureau; Guillaume Carré; Georges Dertilis; Robert Descimon; Anne Dubet; Juan Carlos Garavaglia; Jean-Yves Grenier; Philippe Hamon; Jean Heffer; Christian Lamouroux; Michel Lutfalla; Léopold Migeotte; Anthony Molho; Antoin E. Murphy; Laure Quennouëlle-Corre; Donatella Strangio
Archive | 1989
Robert Descimon; Jacques Le Goff; André Burguière; Jacques Revel
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 1979
Robert Descimon; Jean Nagle
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 1993
Robert Descimon
Annales. Histoire, Sciences Sociales | 1990
Robert Descimon