Yves Jeanneret

Written signage and reading practices of the public in a major fine arts museum

Abstract Among the accepted ideas on the subject of the museography of fine arts, there is one that constantly recurs: visitors almost never read displayed texts. What is worse, their presence tends to distract visitors from the contemplation of masterpieces. Does the systematic observation of public behavior in a very large museum in Paris and interviews with small groups of French and foreign visitors confirm this suspicion? To answer this question, our team undertook two parallel series of investigations: one on the techniques employed in written signage design within this museum, and the other using observation and semi-directed interviews conducted with a random sample that distinguished between French and foreign visitors. Many categories of comments emerge from this research, all of which concern types of relationships between written signage and activities the public may undertake to appreciate works of art. This inquiry allows us to: (1) identify the elements of complexity in the museums written materials; (2) describe the way these materials are used; and (3) understand the role they play in the social aspects of the museum visit.

Prendre en considération l'aventure sémiologique

Les annees 1970, pendant lesquelles se construit la discipline des Sciences de l’information et de la communication (SIC), sont d’intenses annees de developpement de la semiologie et de la semiotique, suivant des voies diverses, engageant des redefinitions profondes. Les semiologues se sont employes alors a expliciter les questions que posent notre relation aux signes et notre pretention a les analyser. De cette histoire, qui a marque la reflexion de chercheurs ensuite impliques dans les SIC et qui avait deja explicite bien des difficultes avec lesquelles celles-ci sont aux prises, l’historiographie de la discipline porte peu de traces, car elle privilegie une semiologie plus ancienne, simplifiee et presentee comme un moment depasse de la recherche. L’article evoque quelques-unes des evolutions que connaissait l’aventure semiologique pendant que les SIC s’institutionnalisaient.

The Epistemic Jumble of Sustainable Development

In this chapter, the author demonstrates that the translation of scientific knowledge for the layperson is anything but a purely technical question. Besides the science, the translation must take into account the social and the political arenas. Having established this groundwork for the conceptualization of social communication, the author examines the canonical model of sustainable development as presented in the media and on websites. Using this model as an example, the chapter analyses the reduction of scientific, social and political complexity to a descriptive and symmetrically organized presentation of science, history and society, and the production of sustainability management indicators.

L'encyclopédie de la parole possible : Édition et scénographie politique sur l'internet : Paroles publiques: Communiquer dans la cité

L’experimentation de nouvelles formes de communication politique conduit souvent a regarder l’internet comme un lieu de parole et de dialogue. Mais les medias informatises sont aussi, et avant tout, un lieu ou se definissent les objets et les postures politiques. En particulier, la volonte de mettre a disposition les elements d’un debat possible tourne souvent a la mise en visibilite, moins de la parole, que de sa possibilite. Car cette thematique de la parole liberee dissimule la realite d’un ensemble de formes ecrites et documentaires, arriere-plan de la discussion qui va jusqu’a se substituer a elle.

Loft story 1 ou la critique prise au piège de l'audience

L’emission de television francaise Loft Story, diffusee au printemps 2001, peut etre interpretee comme le signe de l’aboutissement de la logique de l’audience dans le regime televisuel. Nous proposons ici de montrer que le diffuseur et le producteur ont agence une industrialisation de l’audience et orchestre une instrumentalisation de la critique. Industrialisation de l’audience en ce sens que tous les ressorts deja experimentes ailleurs ont ete utilises ici pour maximiser le nombre de telespectateurs reunis devant leur ecran et pour optimiser la vente de l’espace publicitaire aux annonceurs. Et surtout, instrumentalisation de la critique car la pluralite des voix qui se sont elevees pour discuter du sens social de ce programme de « tele-realite » a tout a la fois masque la finalite strictement economique du dispositif et participe a sa reussite.