Antoine Prost

The Algerian War in French collective memory

From November 1954 to March 1962 French troops fought in Algeria, in order to keep Algeria a part of France. This was a conflict which, in France, was not officially termed a war at all. The end result was the independence of Algeria under the control of the FLN (National Liberation Front), and the departure for France of 1 million French people who thought life would be impossible in Algeria under the new regime. This war was arguably the longest war of decolonization, and although French forces undoubtedly were better equipped and more numerous than the Algerian fellaghas , it still cost 35,000 French soldiers their lives. However, it has disappeared from collective memory. No agency of remembrance did work to commemorate the memories of this war. Jean-Pierre Rioux pointed out this fact effectively in a paper published in 1990: ‘Since 1962’, he wrote, ‘there is no French national memory of the Algerian conflict; this un-named war never received the honours of memory.’ This chapter deals with the reasons why in France there is no public memory of the Algerian War. The Algerian War Algeria was an integral part of France. During the Second World War, de Gaulles provisional government moved from London to Algiers, where it was on French territory. It was divided into three departements and had roughly the same administration as others in metropolitan France. When needed, bureaucrats and teachers were appointed to Algerian selection boards and schools as well as to metropolitan ones by committees in the central administration. Many civil servants began their career there and later went back to France.

Du changement dans l'école

L’Ecole semble impossible a reformer, et pourtant, elle a beaucoup change. C’est ce paradoxe qu’on eclaire ici, en retracant l’histoire des reformes depuis Jean Zay au temps du Front populaire jusqu’a Francois Fillon en 2005. Certaines ont suscite la polemique et fait beaucoup de bruit ; d’autres sont passees inapercues. Les unes ont ete realisees par des lois, d’autres par circulaires et decrets. L’enchainement commission/rapport/loi/textes d’application, n’est pas general. Bref, le changement a pris de multiples visages. Peut-on, en les examinant de plus pres, decouvrir pourquoi certaines reformes ont reussi et d’autres echoue ? Pour repondre a cette question centrale, et evaluer le role des divers acteurs, politiques, administrateurs, commissions, syndicats et autres, Antoine Prost revisite les principaux episodes de l’histoire de notre enseignement, le Front populaire, la Liberation, les annees de Gaulle, puis les ministeres socialistes d’Alain Savary, Jean-Pierre Chevenement et Lionel Jospin. La consultation de nombreuses archives le conduit a reviser certaines interpretations et a mettre en evidence le role d’acteurs trop negliges comme Georges Pompidou. Ce livre n’est ni un manuel, ni une these. C’est un ouvrage de premiere main pour un large public, comme les historiens anglo-saxons en publient beaucoup.

Les débuts difficiles de l’École nationale d’administration (1945-1958)

Envisagee depuis longtemps, la reforme du recrutement et de la formation des hauts fonctionnaires avait echoue. Le Front populaire n’etait pas parvenu a creer une Ecole nationale d’administration. Elle nait en 1945 dans le cadre d’une reconstruction d’ensemble de la haute fonction publique, l’une des grandes reformes de la Liberation. Mais ce double caractere lui vaut d’une part une longue resistance des administrations qu’elle derange, et d’autre part, durant les annees 1950, l’hostilite des parlementaires de droite qui contestent sa pedagogie, tentent de l’epurer et lui infligent des brimades. Il faut attendre la Cinquieme Republique pour qu’elle sorte de ces difficultes.

Inférieur ou novateur ? L'enseignement secondaire des jeunes filles (1880-1887)

L’enseignement secondaire feminin est une construction pragmatique. Quelques annees apres sa creation, en 1887, un premier bilan met en evidence son adaptation aux realites sociales et sa dependance des contextes locaux. L’analyse de ses contenus et de son organisation pedagogique, dans un cadre que la loi a voulu inferieur a celui des garcons, manifeste la volonte d’inventer un enseignement court de culture generale. Ce projet comportait de nombreuses innovations que la conquete d’une parite avec l’enseignement secondaire des garcons a progressivement fait disparaitre, mais qui n’en meritent pas moins d’etre rappelees.